OCCITANIE

81 - Vaour

Parking N 44,069599 E 1,80186

L'occupation par l'Homme du pays de Vaour remonte au moins à l'âge du bronze ancien (d'environ 1800 av. J-C. à 1400 av.

J-C.) marqué par la présence de dolmens, notamment celui Peyrelevade, le plus grand du département. La construction des dolmens s'étendant de -2500 à -1500 et leur utilisation allant jusqu'à -500

Il semble également que les lieux furent occupés par des peuples celtes comme le montreraient des dalles à rigoles qui seraient vouées au culte de l'eau retrouvées sur la butte où a été bâtie la commanderie de Vaour.

Lieux et monuments

Ancienne commanderie templière, située sur une butte en surplomb du village, protégée au niveau départemental.

La commanderie fut fondée en 1140 lorsque les chevaliers de Penne firent don d'un terrain à Pierre Humbert.

On dénombrait seulement une dizaine de chevaliers, le reste s'était établi dans diverses dépendances de la région telles que : Montricoux, Cahors, Lacapelle-Livron,...

Les chevaliers templiers étaient exonérés de taxes seigneuriales en échange de leur protection envers la population locale. Le pouvoir de la commanderie s'étendait sur sept cantons et jusque dans le Quercy. Cette influence s'est mise en place

grâce aux dons des religieux de Septfonds et de Chancelade ainsi qu'à ceux du comte de Toulouse.

En 1303, alors que le conflit qui oppose Philippe le Bel au pape Boniface VIII est à son paroxysme, Bernard de la Roche, commandeur de Vaour, figure dans un acte où les prélats et les ecclésiastiques des sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Rodez prennent le parti du roi de France. Cet acte fut rédigé le 25 juillet 1303 à Montpellier2,3. À ce moment-là Hugues de Pairaud est visiteur de France4, il soutenait la position royale tout en refusant de préjuger de la culpabilité du pape5. On trouve plus loin dans le même acte : « quibus visitator Franciae militiae templi praedictus

consensit ».

Après la dissolution de l'ordre du Temple la commanderie et tous ses biens sont dévolus à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui la gardera jusqu'à la Révolution française.

En 1910, le donjon s'est écroulé et en 1917, la commanderie de Vaour est classée monument historique.