P.A.C.A.

84 - Malaucène

Aire CC

Depuis mon passage c'est devenu une Aire CCP

Place des Palivettes

 

Latitude : (Nord) 44.17719° 

Longitude : (Est) 5.13033° 

 

Tarif : 2020

Stationnement, services, électricité : 9,24 à 10,89 €

Parking 5h + services : 5,50 €

Taxe de séjour : 1,10 €

Automate de paiement

Type de borne : Autre

Services :


 

A proximité des commerces

Autres informations :

Ouvert toute l'année

35 emplacements

36 prises électriques 6 A

Tél : +33 1 83 64 69 21

@Mail

SITE INTERNET


Samedi 20 Avril

Malaucène est situé dans une riante vallée entourée de montagnes, au nord du département de Vaucluse et limitrophe avec la Drôme provençale.

Grand bourg chargé d'histoire, la commune de Malaucène est comme une poupée russe. Couche par couche, après les quartiers plus modernes de l'extérieur, on trouve ensuite les grands boulevards, à l'emplacement des anciens remparts. Bordés de restaurants, cafés et de platanes centenaires qui procurent de l'ombre, c'est là, sur la Cours des Isnards, que tous les mercredis matins a lieu le marché. Et ce depuis sept siècles. L'un des plus anciens marchés de Provence, c'est aussi une véritable vitrine des produits frais locaux: les fameuses cerises, asperges, abricots. 

Des anciennes fortifications, quelques portes médiévales subsistent encore comme la Porte Soubeyran, jadis le gibet. En les franchissant, on découvre le centre-village, très vieux et animé autrement avec ses échoppes à l'ancienne. Continuer encore et par la Grande Rue, la Rue du Château, le rang semi-circulaire de maisons qui ont fait du village un lieu fortifiée au XIVe siècle, on pénètre dans le Moyen Age, et dans son for intérieur.

Bien que Malaucène ne soit pas un village perché, il a sa colline, pile au coeur du centre ancien et autour de laquelle il s'est développé au XIIe siècle.

A l'époque, un château-fort fut érigé tout en haut. Abandonné puis démonté pierre par pierre au XVIIIe, le château a cédé la place à trois croix. Un chemin caladé ponctué de 13 oratoires mène au sommet, appelé aujourd'hui le Calvaire. Là un paisible lieux verdoyant vous attend et vous offre un panorama sur le village, ses toits en tuiles rouge et ses monuments.

La dédale de ruelles étroites recèle de belles maisons aux portes anciennes, des chapelles du XVIIe et plusieurs fontaines et lavoirs du XVIe au XIXe siècle. L'église Saint Michel fut édifiée au XIVe siècle sous l'ordre du pape Clément V. Assez austère de l’extérieur mais avec un joli clocher, l'intérieur est orné de sculpture sur bois hautement travaillé. Accolé à la face sud, un banc de pierre a la réputation d'être le plus long d'Europe.

Le beffroi avec son campanile en fer forgé, construit entre 1482 et 1532 et rehaussé en 1762, servait comme tour de guet. L'ancienne horloge a été définitivement remplacée dans les années 1980 mais l'originale peut être vue à la mairie.

A quelques centaines de mètre du village sur la route du Ventoux se trouve la chapelle Notre Dame du Groseau, seul vestige d'un monastère fondé en 684.  On croit que ses fresques furent exécutées par le pape Clément V même qui y séjourna entre 1308 et 1314. Un peu plus loin, une esplanade précède la source du Groseau qui doit son nom au dieu celte Groselos et aux nymphes Grisélidis. Au moyen d'un imposant aqueduc, dont on peut toujours voir des vestiges, le Romains ont détourné des eaux pour alimenter Vaison-le Romaine.

Il y a aussi de nombreuses grottes dans le coin, dont la Grotte de Notre-Dame-des-Anges avec 110 m de galeries accessibles et un lac et une source souterrains.

Le beffroi

Situé en contrebas du Calvaire, la construction du Beffroi décidée en 1482 ne fut terminée qu'en 1532. Il donne l'heure aux habitants depuis plus de 5 siècles.

En 1678, l'horloge fut dotée d'un "repicq". Après de nombreuses réparations, le mécanisme de l'horloge fut remplacé par Cosme Brachet un spécialiste de Séguret et on en profita pour rehausser le beffroi en 1762. En 1910, le mécanisme et le cadran en fer (aujourd'hui exposé dans la mairie) ont été remplacés. Enfin, en 1985, un mouvement électrique a définitivement mis fin à la fonction séculaire de "gouverneur de l'horloge".

Le Calvaire

C'est un site unique en son genre. N'hésitez pas à y faire étape!

Abandonné puis démonté pierre par pierre au XVIIIe, le château a cédé la place à trois croix.

Un chemin caladé ponctué de 13 oratoires mène au sommet, appelé aujourd'hui le Calvaire. Là un paisible lieux verdoyant vous attend : le Calvaire s'avère une superbe promenade avec une vue panoramique exceptionnelle sur le village, ses toits en tuiles rouge, ses monuments et le Ventoux.

Bien que Malaucène ne soit pas un village perché, il a sa colline, pile au coeur du centre ancien et autour de laquelle il s'est développé au XIIe siècle.

A l'époque, un château-fort fut érigé tout en haut.

le Château, mais aucun texte n'atteste de la présence d'une demeure seigneuriale sur ce promontoire dont les murs de pierre attestent de sa présence passée, reste mystérieux du point de vue de son utilisation passée et de ses occupants.

"L'ancien château" dont on pense qu'il s'agit plutôt d'un donjon ou d'une tour de guet carrée (et peut-être une geôle), mesurait 22 m de haut; Elle occupait le sommet de la colline de safre qui a donné son nom à la ville : safre "malaussena" en provençal, le tout ceinturé de rempart et d'un chemin de ronde

Une légende raconte qu'on enfermait les brigands et les ennemis sans les nourrir et quand les villageois s'endormaient, on entendait ces malheureux crier de faim, en provençal"brama fan". D'où le nom légendaire de la tour du calvaire.

En 1750, les habitants craignant un effondrement de la tour sur les habitations obtiennent sa destruction.

En 1828, on aménage une sorte de plateforme qui conserve une partie des fortifications avec une large rampe caladée bordée de cyprès, un calvaire occupe le centre avec le crucifix et les deux croix des Larrons, enfin des grilles ponctuées de 13 oratoires encerclent le tout au niveau de l'ancien chemin de ronde

Entre 2007 et 2009, dans les niches créées à cet usage au XIXe s, l'artiste plasticien Luc Ta-Van-Thinh a réalisé un Chemin de Croix contemporain et original en céramique, composé de plaques gravées, à la fois original, puissant pour remplacer les œuvres anciennes abîmées ou détruites.

La fontaine Du Teron

En 684, Pétronius, petit fils d’Arthémius, nouvel évêque de Vaison, fonde le monastère du Groseau dédié à St-Victor et St-Pierre, pillé en 739 par les Sarrasins. En 998, un moine nommé Richaud fait donation à l’ordre de Cluny des terres au “castrum de Malaucène”. En 1059, Pierre de Mirabe évêque de Vaison, donne le monastère de Groseau à l’ordre de St-Victor de Marseille. Au 11ème et 12ème siècle, les moines s’installent à Malaucène.

A l’origine, la ville n’était desservie en eau que par un simple canal venu de la source du Groseau. La première fontaine construite fut celle du Théron, à laquelle s’ajouta au 15ème siècle, la fontaine Picardie. Mais il faudra attendre la fin du 18ème et le 19ème siècle, pour que le réseau des fontaines connaisse une extension. En 1955 avec l’installation de l’adduction d’eau, certaines de ces fontaines furent fermées et même démolies, d’autres ont été conservées et restaurées, comme celle située à l’angle de la rue de Guimety et de la Place des Anciens Combattants d’Afrique du Nord, espace antérieurement appelé le Portail Filiol. La fontaine est accompagnée d’un lavoir, l’ensemble fut inauguré en 1879, il a longtemps abrité l’alambic communal dans lequel les propriétaires de vignes venaient faire distiller le marc de leurs raisins (le mou) pour en recueillir l’eau de vie.

Le Portail Filiol dont l’appellation est très ancienne, doit son nom vraisemblablement à un habitant de l’endroit. Il était la porte inférieure du bourg, l’aboutissement septentrional de la Grande-Rue. Flanqué d’une tour précédée d’un ravelin (petit bastion de défense en forme de demi-lune), il mettait en communication le village et le grand chemin vers Vaison. Au cours des siècles de nombreuses modifications lui ont été apportées, jusqu’à ce que les remparts perdent leur utilité. C’est en 1658 que le pont-levis est supprimé, le mur s’effondre en 1719. Il ne reste aujourd’hui aucune trace de ce portail si ce n’est le nom.

Église Saint Michel

Témoin privilégié de notre histoire et de note identité

Edifice de caractère, imposant et magnifique, l'église saint Michel a été classée monument historique par arrêté du 4 novembre 1982. C'est à la fin du XIIIème siècle que débuta sa construction dont on attribue l'origine au pape Clément V. Les travaux restent inachevés au milieu du XIVème siècle, seules les quatre premières travées occidentales ayant été construites.

La fortification de l'église (XIVème, XVIème)

Le Grand Schisme d'Occident (fin XIVème - début XVème), puis les guerres de religion laissent le Sud de la France dans un climat politique et religieux instable. Cette période d'incertitude a des conséquences sur Malaucène qui fortifie son église : mâchicoulis à l'Ouest, casemates en façade Sud, chemin de ronde....

En 1433, des travaux sont exécutés sur les portes de la ville et sur l'église pour faire, semble-t-il (ou refaire) sur 25 mètres de long les " guachili " (ce terme peut désigner un chemin de ronde à merlons et créneaux qui devient une sorte de bretèche à mâchicoulis au dessus de la porte de l'église.) 

En 1560, on mure la grande porte et on construit une porte située en façade Nord. Mais la ville est prise par les Huguenots qui profanent les tombeaux et pillent l'église et son mobilier. Ils y établissent leur culte, ce qui lui évita es destructions plus importantes. Ils quittent finalement la ville sous la pression des troupes royales et pontificales. " (Cf. Thèse Francesco Flavigny)

En 1579, on construit pour des raisons de défense des casemates au Sud de l'église, entre l'espace des contreforts. Ces structures étaient sans doute complétées par une coursive à merlons et créneaux. (Cf. Joseph Guinier historien de la Ville de Malaucène au XVIIIème siècle)

En 1635, on rouvre la grande porte occidentale (Cf. Thèse Francesco Flavigny).

La chronologie des travaux entrepris de la fin du XIVème jusqu'au début du XVIème n'est pas facile à établir, toutefois la majeure partie des installations de fortifications pourraient avoir été en place dès la première moitié du XVème. Deux styles constructifs peuvent être observés pour ces éléments de fortification. Le premier représenté par le mâchicoulis situé en façade Ouest, dont le style soigné peut s'apparenter au XIVème. Le deuxième, très rustique, préservé au droit des casemates de la façade Sud, pourrait correspondre aux travaux entrepris en 1433.

 

Les XVIIème et XVIIIème siècles

Après de nombreuses discussions et projets, l'église Saint-Michel est finalement agrandie au début du XVIIIème. On poursuit la nef par une cinquième travée et on construit le chœur avec déambulatoire. La disette de 1709 et des problèmes avec les entrepreneurs stoppent le chantier provoquant en 1711 l'effondrement de la voûte de la cinquième travée.

La consécration a finalement lieu le 29 avril 1714. A la fin du XVIIIème siècle, les deux versants de toiture donnent sa forme définitive à l'église. Cet édifice construit conserve le principe des églises à nef unique, en berceau brisé, fréquentes en Provence.

L'église Saint-Michel domine le bourg et forme l'angle des murs d'enceinte. Le plan présente une grande régularité de distribution. Le vaisseau principal compte 5 travées délimitées par 4 puissants contreforts délimités par des chapelles ouvertes par de grandes arcades sur la nef. Le clocher est implanté sur la travée au Nord.

La couverture du chœur et de la nef est constituée de dalles de pierre calcaire de Beaumont-du-Ventoux. Celle du clocher, certainement en pierre à l'origine, a ensuite été revêtue d'une couverture en tuiles canal vernissées de couleur verte. Au XXème siècle, les tuiles ont été remplacées par des ardoises de fibrociment posées sur la diagonale. Lors des travaux de 1975, faute de moyens pour restituer la couverture en pierre, une dalle de béton lisse a été réalisée, assurant l'étanchéité du clocher jusqu'à maintenant.