Avenue Aristide Briand
Camping Municipal La Cascade**
89700 TONNERRE
Latitude : (Nord) 47.85994° Longitude : (Est) 3.98409°
Tarif : 2023
Forfait emplacement, électricité : 16 €
Services C-C de passage 2,80 €
Type de borne : Autre
Petit tour vers l’est de l’Yonne, à Tonnerre, labellisée « Petites cités de caractère » en 2015.
Laissez-vous surprendre par la qualité de l’architecture, témoin du passé de cette ville plusieurs fois détruite et reconstruite depuis le Moyen-Age. Les eaux profondes de la Fosse Dionne gardent ses légendes, l’Hôtel-Dieu et ses jardins invitent à la découverte.
Le canal de Bourgogne traverse une partie de la ville. Il se découvre au gré de douces promenades à pied, à vélo, ou en bateau. Sur votre chemin, engouffrez-vous dans les sous-bois de l’immense forêt de Tonnerre où s’invitent châtaignes, mousses et feuilles colorées.
Avis aux gourmands : faites le plein de vitamines sur les marchés de Tonnerre et dégustez d’authentiques produits du terroir. Escargots, Chaourçois, gougères et Armançonnettes sont à déguster sans modération !
Avec ceci, vous prendrez bien un petit verre de blanc ? Véritable trésor de saveurs, cette terre viticole cultive les appellations A.O.C Bourgogne, A.O.C Bourgogne Tonnerre ou encore A.O.C Bourgogne Épineuil. Les viticulteurs du territoire seront ravis de vous présenter leur savoir-faire à travers une visite de cave, une dégustation ou, pourquoi pas, une randonnée dans les vignes !
Entre vignes et canal de Bourgogne, vous allez tomber sous le charme de cette jolie ville !
Rue de la Fosse Dionne
En visitant la Fosse Dionne (classée Monument historique depuis 1920), vous découvrirez là le site le plus emblématique de la ville de Tonnerre. Connue depuis la Préhistoire mais toujours demeurée mystérieuse, cette fontaine vauclusienne cernée de pierres du XVIIe siècle reste la source de nombreuses légendes. Son incroyable couleur bleu intense, comme sa profondeur longtemps insondable, a souvent laissé penser aux Tonnerrois que sa création était d’origine céleste ou diabolique. On a dit, par exemple, que le bassin était sans fond et qu'il menait à l’Enfer. Ou que le Basilic (un reptile au regard pétrifiant) y aurait séjourné jusqu’à ce que le courageux évêque saint Jean de Rome ne l’en chasse. En 1758, autour du bassin le lavoir est construit par Louis d'Eon, fils du célèbre Chevalier d'Eon ; il est toujours bien visible. Si l'on n'en connaît toujours pas sa source, on sait désormais que cette fosse (parmi les plus difficiles à exploiter en France) est alimentée par les eaux des précipitations absorbées par les plateaux jurassiques aux alentours avant qu'elle ne rejoigne l’Armançon. Sur place, on peut voir le départ d’une galerie haute de 2,50 mètres qui s’arrête à 28 mètres de profondeur, et se poursuit jusqu’à 360 mètres de l’entrée, c'est-à-dire à 61 de profondeur. Malgré les quelques drames qui ont jalonné son histoire, l'énigmatique Fosse Dionne fait aujourd'hui encore l'objet d'explorations. Ainsi, depuis 2018 le plongeur professionnel Pierre-Eric Desseigne essaye d'en percer tous les mystères.
Le 13 novembre 2015, lors des attentats de Paris, un Tonnerrois comptait parmi les victimes du Bataclan : Baptiste Chevreau a passé ici toute son enfance et son adolescence. Connu de tous, sa disparition (à l'âge de 24 ans) a laissé la ville en état de sidération. Aussi, sa famille, en accord avec la municipalité, a décidé de lui rendre hommage. Et quoi de mieux que de rénover le kiosque à musique situé au Pâtis de Tonnerre, en plein centre-ville ? Laissé à l'abandon depuis les années 80, Baptiste Chevreau (en passionné de musique qu'il était) aimait venir régulièrement sur ses ruines pour y retrouver ses amis et y jouer ensemble de leurs instruments. Aussi, avec le soutien d'entreprises, de collectivités locales et de nombreux dons de particuliers, le vieil édifice a été rebâti pour devenir ce beau « Kiosque Baptiste Chevreau ». « Monument de mémoire et de rencontre, ce kiosque est érigé contre la bêtise, la violence et la haine, et porte des valeurs que Baptiste soutenait : le partage, la tolérance, l'amour de la musique, de l'art et des artistes », explique la pancarte commémorative située à ses pieds.
Inauguré le 28 octobre 2017 (en présence du chanteur dijonnais Yves Jamait), ce lieu unique – que les locaux appellent « Le Kiosque à Baptiste » – anime magnifiquement la vie culturelle tonnerroise, et accueille tout au long de l'année de nombreux concerts gratuits. Ainsi, par exemple, en 2019, les humoristes Shirley et Dino y ont joué devant plus de 3 000 personnes !
Place Marguerite de Bourgogne
Cet hôtel-Dieu est particulièrement visité pour ses extraordinaires anciens jardins de curés. Ils étaient destinés à fournir de quoi se nourrir, se soigner et, également fournir des fleurs pour l'autel de la chapelle. En plein centre de Tonnerre, y poussent toujours des plantes aromatiques, médicinales, des fleurs vivaces entourées d'allées de buis, et arborées de charmes, d'ifs et d'arbres fruitiers.
Place Marguerite-de-Bourgogne
Fondés en 1293 par Marguerite de Bourgogne, veuve du roi de Naples et de Sicile, lui-même frère de saint Louis, l'Hôtel Dieu et le Musée hospitalier qui l'accompagne fait peau neuve en 2022. Une nouvelle muséographie interactive, lumineuse et immersive présente la collection d’œuvres d'art et les bâtiments de façon pour le moins originale. Et unique en Europe ! Et les jardins Marguerite de Bourgogne sont intégrés à la visite. De même, de nombreuses animations sont proposées ici. Un lieu absolument unique. Et incontournable lors de votre passage à Tonnerre !
En 1164. l'église n'était alors qu'une chapelle de l'Hôtel-Dieu Notre-Dame qui accueillait les pèlerins sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, et ce n'est qu'à partir des XVIe et XVIIe siècles qu'elle prit le visage qu'on lui connaît, notamment avec sa haute tour édifiée par Charles-Henri de Clermont, comte de Tonnerre. Notre-Dame connut surtout bien des drames : brûlée par les Anglais en 1359, par les Bourguignons en 1414, puis encore une fois en 1556, elle a aussi subi les bombardements de la 2de Guerre mondiale. Sacré destin !
Chemin des Roches
Aux origines, Tonnerre fut construite sur le plateau des Vieux-Châteaux et possédait deux églises : Saint-Aignan (détruite au début du XVe siècle) et Saint-Pierre, sa succursale. Cette dernière, située sur un promontoire rocheux, était en contrebas du bourg principal et faisait le lien avec la ville basse construite autour de Notre-Dame et de l’hôpital. Edifiée aux alentours du XIe siècle, Saint-Pierre fut quasi détruite par un incendie en 1556. Les travaux de restauration débutèrent quelques décennies plus tard pour s'achever au XVIIe siècle. D'où son aspect si particulier puisque l'édifice présente aujourd'hui un style qui mêle Renaissance italienne et classique. A noter, ses baies parées de panneaux de grisaille dont il reste peu d’exemplaires en France et qui furent très probablement réalisés par un artisan troyen. Quant à l'orgue, son buffet ouvragé portant les armes de la famille des comtes de Tonnerre (les Clermont-Tonnerre). Il fut réalisé aux alentours de 1670 et est aujourd'hui l'un des derniers spécimens encore existant en France.
Depuis 2016 les bénévoles de l' « Association pour le rayonnement de l’église Saint-Pierre de Tonnerre » travaillent à structurer l’organisation des visites et participent à la sauvegarde de l’édifice. Régulièrement des concerts sont organisés dont les bénéfices sont destinés à la restauration de cette belle église. C'est ainsi que Saint-Pierre fait aujourd'hui partie des hauts lieux de la vie culturelle tonnerroise. Un site qui mérite vraiment le détour.
22, rue du Pont
Ce bâtiment fut construit en 1661 par le père de Charles de Beaumont, dit Chevalier d'Eon (1728-1810). La vie de ce diplomate et espion du roi Louis XV a traversé les siècles. Natif de Tonnerre, l'homme se déguisait en femme pour percer les secrets les mieux gardés du royaume. La propriété a été rachetée par son aïeul, Philippe Luyt, afin d'en faire un musée qui réunit depuis 2016 les souvenirs de la famille. La visite guidée est faite par le propriétaire des lieux, passionné à souhait. La collection de plus de 200 pièces va des épées du chevalier à ses jupons.