La cité médiévale de Lescar se situe à 6 km à l'ouest de Pau, en hauteur.
Les premières traces de présence humaine sur Lescar remonte à 2005 av. JC.
Dès le début de notre ère, les Romains bâtirent une ville à laquelle ils donnèrent le nom de la peuplade envahie : Beneharnum.
La cité gallo romaine devint première Capitale du Béarn puis Évêché dès le 6ème siècle.
Vers l'an 1000, elle prend le nom de Lescar. Située sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle, la cité fortifiée garde son statut d'évêché jusqu'à la Révolution.
La cathédrale Notre-Dame, chef d’œuvre de l'art roman avec la mystérieuse mosaïque du "petit chasseur maure", la tombe des Rois de Navarre et le trésor (12ème s). vous pourrez également vous promener sur les remparts, la tour prison (14ème s), le collège des Chanoines (17ème s).
Tout le mobilier historique est présenté dans le musée de Lescar.
Place Royale
Siège de l'ancien diocèse de Lescar, cette cathédrale construite entre le XIe et XIIe siècle a été classée monument historique en 1840.
Edifice roman qui vit le jour à partir de 1120 sur la volonté de l'évêque Guy de Lons, il possède une grande diversité de décors médiévaux.
Bâtie en grès de Lasseube, sa nef est voûtée en berceau plein cintre et ses bas-côtés en berceaux transversaux. Ses chapiteaux sculptés, ses fenêtres ornées et sa mystérieuse mosaïque dite du petit chasseur maure sont remarquables.
En forme de fer à cheval autour de l'autel, elle comporte trois parties qui le mettent en scène, vêtu d'une cotte carolingienne et d'un arc, il court avec une jambe de bois, suivi d'un âne.
Une chasse aux fauves est composée de deux scènes tête-bêche, une avec un chasseur qui attaque un sanglier, l'autre avec une gazelle attaquée par des lions sous l'œil d'oiseaux de proie.
La cathédrale renferme également les sépultures des derniers Rois de Navarre dont celles de Henri II d'Albret et de Marguerite d'Angoulême, les grands-parents du roi Henri IV.
Restaurée en 2014, elle a retrouvé tout son lustre d'antan avec ses pierres blanches et ses peintures et on ne peut que s'extasier devant son orgue romantique composé de 1650 tuyaux et son esthétique se met au service de nombreux concerts.
Route de l'Aviation, RD 289
Lescar est lié au vol et ce, dès 1909, lorsque les frères Wright s'installent dans le secteur pour créer une école d'aviation.
En bordure du camp militaire, c'est près du camp Guyenemer où durant le Première Guerre mondiale les aviateurs étaient accueillis que cette étonnante et émouvante chapelle rend hommage aux pionniers de l'aéronautique.
Unique dans les archives de l'aviation, sa collection permet de ne pas oublier les disparus de 1912 à nos jours. Plus connue comme la chapelle des aviateurs, Sainte-Jeanne-d'Arc a été édifiée à leur mémoire à Lescar en 1927, à l'initiative du chanoine d'alors.
Petit édifice d'inspiration romane, il possède une nef unique et une abside en cul-de-four.
Véritable église consacrée par l'évêque de Bayonne, on peut y organiser des cérémonies religieuses comme des baptêmes. Laissée à l'abandon pendant longtemps, elle a été restaurée par des bénévoles en 1990, dont la plupart était d'anciens militaires.
Elle est un lieu de mémoire atypique et regardez bien les vitraux, vous y reconnaîtrez peut-être Notre-Dame-de-Lorette, patronne des aviateurs, évidemment.
Place Royale
Dans la cité médiévale de Lescar, sur la face sud de la Cathédrale romane, se dresse la tour du presbytère.
Au pied, une porte en bois ouverte vous guidera dans l'escalier étroit qui descend sur les remparts sud de la ville.
Vous arrivez dans un jardin méditerranéen, organisé sur les trois étages de ces remparts, face aux Pyrénées. Les parties les plus anciennes sont du IV ème siècle. Elles appartenaient à la première ville gallo-romaine "Bénéharnum".
Dès le début du moyen-âge, une autre ville a été crée sur la hauteur autour de la Cathédrale et les remparts ont été renforcés au 12ème siècle.
Aujourd’hui, vous pouvez vous promener au gré des escaliers disséminés au milieu de la végétation...
Lieux et monuments
Le lac de Gabas, vaste plan d'eau pouvant contenir jusqu'à 20 millions de mètres cubes, construit pour l'alimentation des cours d'eau l'été (protection de la vie aquatique) et l'agriculture, se trouve en partie sur la commune ainsi que sur quatre autres communes des alentours. Une promenade autour du lac est en cours de réalisation
Église Saint-Julien de Gardères.
1, place du Château
Il a été aussi souvent oublié que pillé et son destin chaotique entre enfin dans une ère de véritable quiétude qui nous laisse le loisir de l'admirer.
Au cœur des enclaves, le splendide château de Gardères est en pleine renaissance.
Son actuel propriétaire a entamé une rénovation titanesque de ce bâtiment incroyable dont on trouvait déjà la trace au XVe siècle. Secondé par l'association Gardères 1723, il lui rend peu à peu sa flamboyance à travers une restauration inspirée du XVIIIe siècle et cette année, de nouvelles pièces sont ouvertes au public, notamment les salons.
Mais c'est d'abord par ses jardins qu'il vous séduira : uniques dans le département, son jardin régulier et sa superbe allée cavalière sont à voir ! Du labyrinthe au potager, c'est un véritable théâtre de verdure qui vous fait voyager dans le temps. Sa basse-cour est un instant de grâce, inscrit au titre des Monuments historiques en 1997, il mérite amplement une visite, ne serait-ce que pour mesurer l'énergie que son propriétaire accorde à sa passionnante réhabilitation.
Participant aux Journées européennes du patrimoine, il s'ouvre également au fil des grands rendez-vous et son cadre y mérite une place de roi.
HORAIRE DU MOIS DE SEPTEMBRE : Les 6, 7, 13, 14, 15, 20, 21 et 27 De 13h à 19h
OUVERTURE DES JARDINS ET VISITE GUIDÉE DU CHÂTEAU DERNIÈRE VISITE DU CHÂTEAU A 18h30 ENTRÉE : 7 €
Amateurs de patrimoine religieux, profitez de votre séjour dans le Béarn pour partir à la découverte de l'église romane Sainte-Foy de Morlaàs.
6, place Sainte-Foy
Classée monument historique en 1979, l'église Sainte-Foy de Morlaàs a été fondée en 1080 à la demande de Centule V, vicomte du Béarn.
Dans le chœur, vous pourrez admirer des chapiteaux romans, dont celui de la décollation de Sainte-Foy et le fameux « piton de Jaca », motif se retrouvant sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Dans la chapelle du Bienheureux Bernard se trouvent quatre tableaux relatant l'histoire de ce Morlanais au XIIIe siècle, décédé lors d'une adoration extatique.
L'élément le plus remarquable de cet édifice demeure son portail roman, avec un tympan sculpté de type languedocien.
Il montre un Christ en majesté entouré des évangélistes Jean et Matthieu et autour des frises de décor végétal et animal, des figures d'atlantes et enfin la représentation des 24 vieillards de l'Apocalypse.
Les statues sur les colonnes dans les ébrasements du portail sont celles des apôtres.
Incendié en 1569 lors des guerres de religion, ce portail a été restauré sur l'impulsion de Viollet-le-Duc, et la restauration a été effectuée de 1863 à 1903. Un lieu chargé d'histoire à découvrir en Béarn.