La SARDAIGNE

Choisir la Sardaigne est choisir une destination où la foule ne se trouve pas, une destination un peu moins chère que le reste de l’Italie, mais toujours avec le charme de nos voisins, cette joie de vivre qu’aucun problème n’abime.

La Sardaigne peut être une belle destination si vous aimez l’Italie, mais surtout, si vous voulez découvrir une Italie un peu différente, moins comblée, toujours méditerranée et amicable.

 

Sardaigne, l’Italie dans une île bleue.

En Sardaigne, vous trouverez beaucoup à voir: des merveilles géologiquesdes montagnesgrottes et canyons magnifiquesdes vestiges des forêts pétrifiées,…

Mais aussi une culture millenaire:

  • des vestiges nuraghiques de la préhistoire, 
  • des restes phéniciens, puniques et romains,
  • des villages médiévales qui parlent d’une longue histoire;
  • des villes baroques et des monuments industrielles et contemporaines, comme les maisons peintes d’Orgosolo et de Vilamar.

Et bien sur, la délicieuse gastronomie italienne avec des touches sardes; de la culture régionale comme le Carnaval d’Oristano et des projets plus contemporains qui regardent vers l’Europe et le monde.

 

Bien que la Sardaigne soit plus rurale, dont plus préservée que le reste de l’Italie, on y trouve des zones très touristiques et à la mode.

 

En fait, la Costa Smeralda et l’archipel de la Maddalena (Côte émeraude) est une des zones plus prisées et branchées de toute l’Italie. 50 km de côte urbanisé d’une façon plutôt soignée, que après un projet macro développé par l’Aga Khan, est devenue une espèce de Coté d’Azur italienne.

Des eaux cristallines et bleus époustouflants que, par chance, ne se limitent a la Costa Smeralda, car on peux les retrouver presque partout.

 

Découvrez l’archipel de la Maddalena et la Costa Smeralda à bateau.

La Sardaigne est une île plutôt grande avec 24000km2.

La distance entre Santa Teresa Gallura au nord (où arrivent les ferries depuis Bonifacio) et Cagliari au sud est de 300km par route (3h et demi).

Au centre, entre Oristano et Cala Gonone, il y a135km (1h et demi).

La Sardaigne ressemble à la Corse, mais plus grande et moins montagneuse, ce qui ne veut pas dire que l’île soit plate. Presque un 70% du territoire est couvert de coteaux et collines, un 80% si l’on inclut les montagnes.

Le pic le plus haut est la Punta La Mármora avec 1830 m.

Tout le centre et l’est de l’île est couvert de collines et montagnes qui arrivent jusqu’au littoral.

La partie ouest est plus plate, surtout la région d’Alghero el le corridor entre Oristano et Cagliari.

Plusieurs archipels occupent les extrêmes nord-orientale et sud occidentale. 

Villes et Villages.

Cagliari est la capitale de la région et la ville la plus importante. Placée dans un grand golfe, plusieurs plages et sites touristiques complètent un intéressant centre historique. Sassari dans le nord-ouest est la deuxième ville. Alghero est un des plus belles villes. Bosa et Oristano villes médiévales qui se font souvenir grâce à ses


fêtes ; Carbonia par son passé industriel et minier; Dorgali par ses paysages calcaires et ses plages. Olbia près de l’archipel de la Maddalena nos présente la partie chic de l’île.

 

Le vestige plus unique de la Sardaigne sont les nuraghes, des tours coniques tronquées qui appartenaient à la culture du même nom, et de laquelle se connaît très peu. Comme celui de Su Nuraxe, à Barumini ou la vallée des Noraghi. Une culture insulaire semblable à celles de la Corse et des îles Baléares, antérieure à l’arrivée des étrusques, phéniciens, puniques et romains. Ces monuments se retrouvent partout en Sardaigne. Puis, vous trouverez des villes phéniciennes fondés entre le VIIIe et le VIIe siècle av. J.-C.  La Sardegna fut très importante pour les carthaginois qui se sont mélangés avec les membres de la culture nuraghé. Deux des forteresses les plus importantes sont celles des villages nuragico-punique de Monte Sant’Antine et Genonie et Mularza Noa à Bolotana. Des thermes romaines se trouvent à Porto Torres et beaucoup de vestiges de l’exploration miniere de plomb et argent.

Trames et coutures de l’âme

Jaune, bleu, rouge, noir, un festin de couleurs, luminosité et contraste, dans les vêtements et les bijoux : découvrez les aspects les plus profonds et enracinés de la Sardaigne

Originaux et pleins de significations, les vêtements et les bijoux sont la contamination des signes laissés par les cultures s'étant succédées en Sardaigne : nuragique, phénicienne, grecque, byzantine et espagnole. Rien n’a été perdu. Tout comme les coiffes vivaces et colorées portées par les femmes de Desulo durant les jours de fête. Elles les décorent elles-mêmes en brodant des détails miniatures sur la flamboyante robe traditionnelle : dessins géométriques jaunes, rouges et bleus s'alternent avec des décorations issues de l’imagination d’artistes habiles et sensibles. Un autre monde pour les femmes de Tempio Pausania, austères dans leur précieuse robe de soie damassée, complètement noire. Admirées pour l'élégante grâce de leur porté. La tête était ornée d'une cascade de dentelle blanche tenue par une trame filigrane.

couleurs et styles différents, une seule âme pour une forte identité

Des couleurs et des styles différents d’un endroit à l’autre, autant d’âmes sur une île mystérieuse et charmante, mais pour tous les villages, une seule et même voix, la fierté d’appartenir à une lignée atavique ayant su transmettre l’art du savoir-faire. Les mains des femmes colorent les trames des tissus avec les herbes de la Sardaigne, le safran pour le jaune du mouchoir en soie d'Orgosolo, l'indigo pour le bleu de la jupe de Bosa. Et elles donnent forme aux fantastiques corsages, brodent les chemises et les châles précieux portés par les femmes d'Oliena. fins fils d’or tissés pour la promesse de mariage

Les femmes tissent les trames et les hommes tissent les filaments d’or et d’argent soudé avec des grains. La procédure actuelle est identique à celle utilisée pour la réalisation des bijoux phéniciens découverts à Karalis, l’ancienne Cagliari, Nora, Neapolis et Tharros. Cet art millénaire vivant aujourd'hui dans les bijoux traditionnels tels que les boutons à double coque inspirés de la forme du sein féminin, se réfère au mythe de Tanit, déesse phénicienne de la fécondité. Des déesses et des fées qui vivaient dans les bois dans le domus de Janas. On raconte que celles de Montessu tissaient des fils d'or pour en faire un linge précieux parlant au cœur des femmes, la foi sarde, donnée en promesse de mariage.

des chefs-d'œuvre fabriqués et tissés à la main

La foi sarde est un joyau aimé pour sa valeur symbolique et la beauté de sa trame filigrane, entièrement réalisée à la main par les orfèvres. Un chef-d'œuvre de précision et d’harmonie. La forme est obtenue en joignant des microsphères rappelant les grains de blé, symbole de prospérité pour les futurs époux. À ses côtés, la manfide. Elle représente l’union de deux mains se tenant serrées, symbolisant les liens conjugaux. L’exécution raffinée de tous les bijoux sardes suit une technique transmise depuis plusieurs siècles : des colliers aux pendentifs, des chaînes aux crochets, en passant par les boucles d’oreilles, les broches, les boutons et les amulettes, ou autres objets sacrés. Tous ornent les costumes traditionnels, chacun d'eux exprimant une communauté.

Gastronomie

Comme pour tout voyage, il faut absolument que vous goûtiez à la nourriture locale. La cuisine sarde se caractérise par des saveurs très fortes, comme avec le Cannonau, le vin local, qui en est le parfait exemple. Le Pane carasau (connu pour sa finesse), le Porcheddu (un jeune cochon fréquemment arrosé), et les Culurgiones (des pâtes farcies de fromage pecorino, de menthe et autres ingrédients) font partie des mets traditionnels de la Sardaigne. La liqueur Filu ‘e ferru est aussi à tester. À Cagliari et à travers toute l’île, les restaurants pour découvrir la gastronomie locale sont légion.

BIEN MANGER

Terre centenaire, berceau de traditions œnogastronomiques au caractère simple et franc, en ce qui concerne les saveurs, la Sardaigne n'a pas besoin d'être présentée. L'abondance de soleil et une nature non contaminée offrent des saveurs uniques et authentiques à nos produits de la terre et de la mer. Fermez les yeux et commencez à goûter...

Filindeu et Carasau, pains aux saveurs simples et immortels

Les saveurs de la Sardaigne révèlent des liens profonds avec le passé. Des plats restés identiques dans le temps, un héritage préservé précieusement avec des gestes simples de préparation capables de réunir la communauté

Cannonau pour une vie centenaire

In vino veritas ? En Sardaigne, la vérité réside dans la longévité du cannonau, un vin avec une généalogie autochtone remontant à il y a plus de trois mille ans


La CORSE

Bleu lagon, sable blanc et soleil, un beau mélange pour décrire la Corse

Avant d’arriver en Corse, prenez un petit cours des expressions corse pour vos vacances pour ne pas vous retrouver bête devant les Corses.

 

Quelques bases de prononciation

En Corse la fin des mots est souvent avalée.

Le « U » se prononce toujours « OU »,

le « T » se transforme en « D »,

le « TT » en « T » ,

le « V » se prononce généralement en « B » (sauf dans le Sud de la Corse)

et uniquement dans le Sud « LL » se prononce « DD ».

Les consonnes K, W, X n’existent pas en Corse. Pour les voyelles le « A » et le « I » se prononce comme en français, le

le « E » n’est jamais muet et enfin le « Y » n’existe pas.

Voici quelques expressions et mots familiers

Oui : ïé

Non : Innò

Bienvenue : Benvenuti

Ça va : Va bè

Comment ça va ? : Cumu và ?

Bonjour : Bonghjornu

Bonsoir : Bóna sera

Bonne nuit : Bóna notte

A votre santé : Salute !

Au revoir : Avvèdeci

Merci : Grazie

Excusez moi : Scusatemi

Puis je manger? : manghjà, possu?

Machja : le maquis (végétation locale)

Paghjella : chant polyphonique traditionnel

Amicu : ami

Les noms Corses présents dans la toponymie

 

Bocca : Col

Capu : Sommet, cap

Lavu : Lac

Penta, pentone : Gros rocher

Foce : Col de haute montagne, embouchure

Carrughju : rue

Piscia : Cascade

Serra : Crête, ou chaîne de montagne

Castagnu : Châtaignier

Liccetu : Forêt de chênes verts

Indè : chez quelqu’un


 

Quelques clés de compréhension de la langue et de ses corsissismes

Ce que nous allons vous proposer ici est un petit lexique des expressions corses employées le plus souvent par les jeunes.

Si nous avons décidé de vous en parler, c’est qu’il s’agit d’un phénomène très répandu en Corse, changeant selon la région. Autant vous dire qu’un groupe de jeunes discutant en français sur la place du marché sera pour vous une véritable énigme linguistique tant les expressions et autres corsissismes sont nombreux.

 

Voici un florilège des expressions les plus courantes qui vous permettra peut-être d’y voir plus clair et d’éviter de vous laisser  » monter la sega ».

 

« Monta a sega » [montà à zegua] ou « monter la sègue » ou encore « tenter »

Expression aux multiples facettes, dans son sens le plus courant se dit de quelqu’un de prétentieux : on dit alors que c’est un « monta sega », (un « kakou » à Marseille). « Tenter » quelqu’un ou lui « monter la sega « , c’est en quelque sorte le faire marcher, lui faire croire quelque chose de faux qu’il est le seul à ignorer, il sera alors le « dindon de la farce » !

 

C’est une pratique qui est très répandue en Corse, c’est ce qu’on appelle la « macagna », c’est en quelque sorte l’humour corse fait d’autodérision et d’observations critiques.

 

Le légendaire « Babin » : à Ajaccio prononcez, « va bè » S’il est prononcé sous la forme interrogative cela veut dire tout simplement « ça va ? ». En revanche c’est une expression beaucoup plus subtile qu’il n’y paraît, par exemple à Bastia « va bè » devient « babin  » et est une sorte d’interjection que l’on place à la fin d’une phrase ou pour ponctuer verbalement une phrase. « Babin » peut être tant un point d’exclamation insistant, qu’un superlatif ou un « point à la ligne  » !

 

« Pinzuttu » : pointu, c’est le français du continent. Il existe deux hypothèses quant à l’origine du mot. La première, liée à sa traduction, expliquerait le fort accent « pointu » qu’ont, entre autre, les parisiens. La seconde viendrait du tricorne que portaient les voltigeurs français du conte Marbeuf à leur arrivée en Corse au XVIIIe siècle.

 

« Avà » [awa] : encore une interjection. Celle-là exprime l’étonnement. Exemple : Jean-Marc : « je ne suis plus avec Georgette ! », Simon : « Ava ! ? », ou encore, Fabien : « on m’a volé ma planche de surf ! », Victor : « Ava, c’est pas vrai ! ? ! ».

 

« Aio ! » : [aillot]. Exprime l’impatience, l’insistance, exemple : Lyvia met 1 h 30 pour se préparer, Victor s’impatiente: « Aio, dépêche-toi ! ».

« chè » [kè] : Surtout employé dans le cortenais ou les villages de l’intérieur, « chè » a deux significations : la première sous forme interrogative exprime la prise à témoin, la consultation, exemple : « chè, on va sortir ou pas ce soir ? ! ». La seconde lorsqu’on exprime une affirmation, une interpellation, un appel, exemple : « chè, écoute-moi ».

« Macu » [mâquou] (pour déformation : « mac ») : C’est « bien ». Certaines ajacciennes disent « toc de mac », évidemment, si on ne vous avait pas expliqué vous auriez eu du mal à comprendre une discussion.

« Piombu » [piombou] : expression typiquement ajaccienne, « piombu » exprime l’étonnement intense, exemple : Guillaume : « hier soir j’ai couru 25 kilomètres», Robert : « Piombu, tant que ça ! ? ».

« Saeta » [çaèta] : a sensiblement la même signification que Piombu, mais est employé surtout en Balagne, plus précisément à L’Ile-Rousse.

« Strega, stragna » [strègua, strâgna] : c’est une sorcière, quelqu’un d’antipathique, ou encore quelqu’un d’étrange, en corse l’étranger se dit « u stragneru ».