01 - Lac de Sylans

Le lac de Sylans est situé dans une cluse naturelle, c’est-à-dire une vallée creusée par une rivière perpendiculairement à la montagne. Installé en fond de vallée, dans la cluse de Nantua, le lac de Sylans est un lac « accidentel ». Il se serait formé au Moyen-Age, à la suite de l’effondrement d’une portion de la falaise Nord de la cluse de Nantua (moraines glaciaires), qui a comblé en partie la vallée en obstruant l’écoulement des sources de la Doye.

Il est alimenté par le ruisseau de Charix. L’eau du lac s’infiltre de façon souterraine à travers l’éboulis et alimente la source de la Doye. En hautes eaux, il se déverse dans le ruisseau du Comet au nord-ouest.

Une eau de grande pureté car peu minéralisée

Filtrée à travers les grands rochers et les sables qui se sont accumulés, les eaux provenant des massifs environnants et qui ressurgissent dans le marais des Neyrolles sont de grande qualité. Les habitants des Neyrolles boivent cette eau naturellement filtrée au robinet et l’usine d’embouteillage Cristaline exploite cette source de la Doye depuis 1977.

Les glacières de Sylans

Côté ouest, se distinguent encore les ruines de l’ancienne usine des glacières, qui commercialisait la glace extraite du lac (jusqu’à 40 cm d’épaisseur de glace) jusqu’en 1917.

Un climat de montagne rigoureux et un faible ensoleillement en hiver ont permis la création de l’une des plus grandes exploitations de glace naturelle. En 1864, Joachim Moinat, propriétaire du Café du Paradis à Nantua eut l’idée d’utiliser la glace du lac de Sylans pour rafraîchir les boissons de ses clients. L’extraction de la glace se fait de façon artisanale jusqu’à la cession de l’affaire aux Glacières de Paris en 1885 ; les bâtiments en pierre succèdent aux bâtiments en bois. L’entreprise connaît alors son âge d’or jusqu’en 1914 grâce au transport ferroviaire qui exporte la glace vers Lyon, Paris, Marseille et même Alger !