O Ezaro > Cabo Finistere

24 Km

0 h 24


Mercredi 19 Juin

Cap Finistere

Dans la rue et ouvert toute l'année. Accueil très agréable, le gérant parle aussi anglais. Le soir le portail d'entrée se ferme, l'accès piéton reste. C'est près du village, près du supermarché. Il n'y a pas de toilettes et de douches. Le wifi gratuit est disponible dans la cabine à l'entrée.

 

 

AIRE CC PRIVÉE

 

Prix des services 3 € electricity

Prix du stationnement 10 € 24h 

Nombre de places 30

Ouverture/Fermeture Ouvert toute l'année

42.9115, -9.2636 (lat, lng)

3 AC-445

15155 Fisterra,

 Spain

 


Les Romains pensaient que ce lieu représentait le point terrestre le plus occidental, et donc que le monde s'y terminait. C'était le finis terrae. Pourquoi quelqu'un voudrait-il se rendre là où le monde se termine ?


C'est peut-être parce que le cap Finisterre renferme le véritable secret de la Costa da Morte, la côte de la mort : des paysages sauvages et des plages impressionnantes, certaines (à l'ouverture du cap) d'eaux calmes et d'autres à la forte houle comme Mar de Fora, l'une des plages les plus sauvages de Galice. Et la grande attraction de tous les temps, le coucher du soleil sur l'immensité de l'océan, la mer de la fin du monde.

Que ce soit par curiosité ou pour vivre une aventure, le cap Finisterre a attiré depuis l'Antiquité la plus lointaine les visiteurs des pays les plus éloignés, de même qu'une grande quantité de bateaux ayant fait naufrage dans ses eaux, malheureusement.

Ce lieu a été considéré durant des siècles comme la limite des terres connues, la frontière de l'au-delà, la fin du monde.

La pointe est une falaise qui monte depuis les îlots redoutés d'O Petonciño et d'A Centola jusqu'au mont d'O Facho (242 m), qui semble être l'Ara Solis de l'Antiquité qui servait à célébrer les rites solaires. Traditionnellement, cet endroit est considéré comme le point le plus occidental du continent, même si en réalité, il ne l'est pas. Le chemin de Compostelle se prolonge jusqu'à ce lieu pour les pèlerins qui, selon la tradition, brûlent leurs vêtements au bord de la mer avant de prendre le chemin du retour.

Depuis la nuit des temps, Finisterre évoque un mystère insondable dans l'âme des hommes. L'aura légendaire de ce lieu, ouvert sur l'immensité de l'océan Atlantique, puise ses origines dans la mythologie des premiers habitants européens. Les anciens croyaient qu'avec l'arrivée de la mort, le monde terrestre donnait lieu à une autre existence sur une île située à l'ouest, là où le soleil se couchait. Dans les légendes celtes, il est fréquent de rencontrer des images de héros qui réalisent leur dernier voyage vers ce paradis dans une barque en pierre. Cette union entre la pierre, la mer et la spiritualité survit sous différentes formes le long de la Costa da Morte.

Lorsque les Romains sont arrivés dans ce lieu, ils ont assisté pour la première fois au spectacle saisissant du soleil s'enfonçant dans les eaux. Ils ont découvert un autel dédié à l'astre roi, l'Ara Solis, érigé par les tribus celtes de la région. Diverses sources voient un parallélisme direct entre l'image du soleil s'enfonçant dans la mer et l'hostie et le calice du blason de la Galice. Aujourd'hui, une place du village possède le nom Ara Solis.

L'endroit le plus visité est le point de vue du phare avec la lumière de la tombée du jour irradiant l'horizon. 

Avant l'arrivée du christianisme, les Européens considéraient déjà Finisterre comme un lieu de pèlerinage obligatoire. Mais, suite à la découverte de la tombe de l'apôtre, la route vers l'occident atlantique a atteint l'apogée de sa splendeur. Le chemin de Compostelle, guidé par les lumières de la voie lactée, s'y termine, face à l'océan. Par conséquent, le visiteur qui laisse son regard errer depuis ce promontoire ne contemplera pas seulement des vues d'une grande beauté, il participera également à un mythe qui intimide et attire les hommes depuis des milliers d'années.

Pour arriver au phare, nous empruntons une petite route partant du village de Finisterre. Sur le trajet, nous aurons le plaisir de contempler des vues impressionnantes sur la ligne de la côte et la ría de Corcubión. Depuis les abords du phare, il est possible de s'approcher du cimetière municipal, un ouvrage novateur de l'architecte César Portela. Éloigné du concept traditionnel, ce cimetière est formé de formes cubiques situées au bord de mer. Cela vaut la peine de poursuivre l'ascension par le versant du mont Facho. Au sommet se trouvent les restes de ce qui était l'ermitage de saint Guillaume. Le point connu comme le « lit de saint Guillaume » mérite une attention spéciale. Il s'agit d'un espace creusé dans la roche du sol correspondant aux dimensions de l'être humain. D'après la tradition populaire, les femmes de la région venaient dans ce lieu pour demander la fertilité au saint.