PROJET LA LOZERE

De la réserve des bisons à Alès


Pradelles - 43

(N° 24052)

 

Avenue du Puy N88

43420 PRADELLES

 

Latitude : (Nord) 44.7754°  Longitude : (Est) 3.8874° 

Tarif : 2020

Electricite : 2.00 €

Type de borne : plateforme

Services :

 

 

Campingcar8 M

Electricité : 10 ampères, 24h, 70 prises

Plein d'eau : >200 l

 

Ouvert A l'année

70 emplacements

Durée maxi: 7 jour(s) ou plus

Moyen de payment : Especes

Tel: +33 4 71 00 85 49

SITE INTERNET

Aire privée très calme sur le terrain d'une boucherie charcuterie, clôturée et fermée par un portail la nuit

pour obtenir électricité il faut aller chercher une clé au magasin de la salaison


Dominant la vallée du Haut Allier, sur la voie Régordane reliant l'Auvergne au Languedoc, cette ancienne place forte était une étape importante pour les marchands important les denrées du Midi ainsi que pour les pèlerins en route vers Saint-Gilles et venant du Puy-en-Velay. Témoins de cette époque prospère, les demeures nobles aux murs de pierre et arcades, dont les hautes façades s'érigent contre les bourrasques cévenoles, ont vu passer des générations de voyageurs, parfois célèbres, à l'instar de l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson qui a donné son nom à cette voie devenue le GR 70.

Pradelles, village classé "plus beaux villages de France" dominant la vallée du Haut Allier, sur la voie Régordane reliant l’Auvergne au Languedoc, cette ancienne place forte était une étape importante pour les marchands important les denrées du Midi ainsi que pour les pèlerins en route vers Saint-Gilles et venant du Puy-en-Velay. Aujourd'hui, elle est une étape sur la route de vos vacances !

A l'ouest, c'est une longue échine de la Margeride où sévit au XVIIIème siècle la terrible "Bête du Gévaudan". A l'Est, on peut apercevoir quelques sommets de la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique où se jettent Loire et Allier et la Méditerranée vers laquelle coule l'Ardèche.

Enfin, vers le Nord, s'étend le Pays de Pradelles où se mêlaient les influences du Velay et du Vivarais et où tant de sites pittoresques sont à découvrir pendant vos escapades sur les routes touristiques de Haute-Loire.

Témoins de cette époque prospère, les demeures nobles aux murs de pierre et arcades, dont les hautes façades s’érigent contre les bourrasques cévenoles, ont vu passer des générations de voyageurs, parfois célèbres, à l’instar de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson qui a donné son nom à cette voie devenue le GR 70.

Lieux et monuments

Patrimoine religieux

 

Eglise Notre Dame de l’Assomption

fut construite de 1900 à 1904, alors même que l’inauguration a eu lieu en 1902.

 

La chapelle Notre-Dame de Pradelles,

 

construite en 1613, enjambe la route. C'est le seul édifice restant de l'ancien hôpital Saint-Jacques.

Il ne reste que des ruines de la chapelle Saint-Clément. Un ossuaire y est accolé. Une voûte en berceau brisé abrite deux sarcophages de pierre. La fontaine Sainte-Reine est toute proche.

La chapelle des pénitents de Pradelles date du xviie siècle.

Patrimoine civil

 

La porte de la Verdette

 

 

construite au xiiie siècle a conservé les corbeaux de pierre des mâchicoulis, les pierres primitives constituant l'escalier montant au rempart et une Vierge à l'Enfant.

Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 22 octobre 1971.

 

La tour de Rochely 

est très proche de la porte de la Verdette et devait être un de ses éléments de défense.

Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 29 février 1972.

 

La porte du Besset

 

 

 

qui n'a conservé aucun appareil défensif était munie d'une herse dont les glissières sont encore bien visibles. Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 22 novembre 1972.

la maison aux arcades

(construite au xvie siècle par Antoine Vinhe), sont place de la Halle et forment un ensemble urbain construit du xve au xviie siècle.

 

La halle

quoique classée aux monuments historiques a été progressivement démolie entre 1939 et 1960.

Musée vivant du cheval de trait

 

Le musée vivant du cheval de trait permettait de découvrir l’atmosphère d’un relais de poste du XIXe siècle avec ses six chevaux de trait et ses deux ânes, sa collection de véhicules hippomobiles et la reconstitution de vieux métiers.

 

  • La maison Templer (ancienne demeure des Boutavin de Mortesagne),
  • la maison Frévol,
  • La façade ornée de deux portes gothiques de la maison Thomas, en contrebas de l'église paroissiale, font penser à une construction à partir de vestiges de l'ancien prieuré de Pradelles dépendant de la Chaise-Dieu. Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 23 mars 1972.
  • Le manoir du Mazonric daté de 1572 possède une tour d'escalier sur un corps de logis rectangulaire. Il a été inscrit aux Monuments Historiques le 27 octobre 1986.
  • Le château du Mazigon daté de 1642 et son parc ont été inscrits aux Monuments Historiques le 10 novembre 1997.

 

Le jardin du Calvaire

Enfin, pour se reposer un peu, le jardin du Calvaire à Pradelles est un superbe arrêt. En effet, on a une magnifique vue sur la chapelle notre Dame et sur la vallée. Au loin, on peut même voir le lac de Naussac (Lozère).


Le lac de Naussac

(N° 356)

 

Lac de Naussac

48300 Naussac-Fontanes

Latitude : (Nord) 44.73629° Longitude : (Est) 3.83457° 

Tarif : 2022

Forfait Emplacement Service Et Plein Deau Et Electricite : 11 €

Services : 5.50 €

Taxe De Sejour Par Personne : 0.40 €

Type de borne : plateforme
Services :

 

Electricité : 6 ampères, 24h, 32 prises

Wifi gratuit : oui

Plein d'eau : >200 l

 

Autres informations :

Ouvert A l'année

40 emplacements

Durée maxi: 7 jour(s) ou plus

Moyen de payment : AutomatePayment

Tel: +33 1 83 64 69 21

@MAIL

SITE INTERNET

 

 

Commerces à 3 km


Mer intérieure de 1050 ha, le Lac de Naussac est un pôle essentiel pour des activités sportives et de découvertes.

D’un environnement agréable et venté, il est à la fois un excellent outil pédagogique et un « spot » privilégié pour la pratique du funboard et des activités nautiques. A proximité, des chemins vous accueillent pour des balades à pied, à VTT, à cheval...

Pour les pêcheurs, il est classé en grand lac intérieur de montagne (réglementation de la 1ère catégorie adaptée) et offre une multitude de sites de pêche. En plus des truites arc-en-ciel et quelques truites fario dont certaines de belle taille, sont présents des vairons, perches et brochets. Bon nombre de pêcheurs utilisent la pêche au ver au bouchon en profondeur pour la perche, les leurres souples et autres cuillères...

2023 un lac à l'agonie

Le Barrage de Naussac

Historique du Barrage de Naussac

Le régime de la rivière Allier est très irrégulier, son débit pouvant passer à Langogne en Lozère de moins de 1 m3/s à plus de 1200 m3/s lors des grandes crues automnales. Les basses eaux de longue durée entraînant des pénuries pour l'alimentation en eau potable ainsi que pour l'agriculture et l'industrie.De plus en plus fréquents, ces manques d'eau devenaient nuisibles à la vie même de la rivière et de ses riverains. L'aménagement de NAUSSAC a donc été réalisé pour régulariser le débit de l'Allier. Il a été déclaré d'utilité publique par décret en date du 6 février 1976.

 

Le Lac de Naussac en quelques chiffres...

surface maximale : 1080 hectares

niveau maximal : 946 mètres d'altitude

profondeur maximale : 50 mètres

longueur maximale : 8 kilomètres

largeur maximale : 2.7 kilomètres

volume d'eau maximal : 190 millions de m³



Langogne - 43

Le centre-ville de Langogne vous laisse présumer du passé fortifié de la ville. Les vestiges de remparts qui entouraient l’église et le monastère des Bénédictins sont toujours présents. Les tours sont devenues des habitations. La ville est construite sur les rives du lac de Naussac, véritable mer intérieure de 1 050 hectares. Étendez votre serviette sur la plage ou adonnez-vous aux activités nautiques comme la planche à voile ou le kite-surf.

Et pour visiter la Lozère côté traditions, direction le musée vivant de la Filature des Calquières, la plus ancienne de France. Les animateurs vous y expliquent la transformation de la laine de mouton à l’écheveau prêt à tricoter.

Bâtiments religieux

EGLISE SAINT-GERVAIS SAINT-PROTAIS

 fut édifiée au xiie siècle, par les moines venus de Saint-Chaffre, sur les bords du ruisseau de Mercoire, affluent de l'Allier au pied de la butte de Beauregard. Elle est détruite au xvie siècle. Durant les guerres de Religion, Langogne fut assiégée, une grande partie du monastère fut brûlée et l'église subit de grandes destructions. Il a fallu plus de trente ans pour réparer les dégâts. La restauration apporta des modifications profondes. À l'extérieur, les échauguettes ne furent pas reconstruites et le portail fut entièrement refait en style gothique flamboyant. Le prieuré de Langogne étant très lié à celui de Chamalières-sur-Loire, il put bénéficier des études et des plans des architectes qui dirigeaient la construction de l'église de Chamalières. Les deux monuments ont été réalisés avec les mêmes caractéristiques du style roman bourguignon. Mais leur destin ne fut pas identique ; Chamalières est restée presque dans son état d'origine tandis que l'église de Langogne fut victime de la méchanceté et des bêtises des hommes. L'incendie de 1784 fit disparaître le clocher quadrangulaire, lequel fut remplacé par un clocher octogonal. La nef ne fut réparée qu'en 1829. Le clocher a gardé ses quatre cloches fondues en 1850, qui rappellent l'heure aux habitants par leur tintement. Au xixe siècle, l'église fut agrandie pour répondre à l'augmentation de la population.

Chapelle des pénitents

 

 

Construite en 1627 cette Chapelle a accueilli en 1721 les États du Gévaudan, assemblée du Clergé de la Noblesse et du Tiers État alors que la peste sévissait dans tout le Comté.

Pendant la révolution en 1793 s'est réuni ici le Comité de Surveillance chargé de veiller à la sûreté de la République.

 

Notre Dame de Tout Pouvoir

Vierge de majesté, en bois résineux. L'enfant dieu est dans la ligne du corps de sa Mère, en posture hiératique. Les visiteurs sont frappés par la noblesse et par la majesté qui s'en dégage. Dans cette chapelle se trouve le cœur de Langogne.

Bâtiments et lieux publics remarquables

La halle

classée monument historique, massive, imposante, érigée en 1742, abrita les importantes transactions de grains qui se faisaient à cette époque. De nos jours, elle accueille les marchés hebdomadaires et diverses manifestations traditionnelles.

À l’origine, les halles de Langogne ont été construites en 1742. Toutefois, elles furent détruites sous la Révolution. Elles ont été reconstruites, en partie, en 1815. La couverture en lauzes de schiste du Tournel repose sur une belle charpente supportée par six colonnes en granit d’ordre toscan sur chaque grand côté.

Devant la halle, le monument aux morts est également inscrit au titre des monuments historiques.

De ce cœur de la ville partent de petites routes montantes. L'une d'entre elles, la rue Haute, fut sans doute un des chaînons d'une voie celtique menant à l'oppidum du mont Milan. Elle a conservé quelques souvenirs émouvants de son passé : fenestrons avec des vitraux à armature de plomb, dates sur des portails en pierres appareillées (1621, 1622, 1685, 1717, 1778), des enseignes rouillées, des anneaux de fer où l'on attachait les montures. C'étaient les rues des tisserands, des drapiers, des cardeurs, des fileuses. Cette activité textile a donné, pendant des siècles, une grande animation à ce quartier maintenant endormi.

 

Le Château de la Vigerie à Langogne

 

Musée vivant de la Filature des Calquières

Avec le Monde de Filaine, à la Filature des Calquières, entrez dans un monde d'histoire et d'émotion. 4 espaces à vivre et à découvrir : l'atelier de fabrication de fil de laine, avec ses machines exceptionnelles classées à l'Inventaire des Monuments Historiques, datant de 1850 et en fonctionnement sous vos yeux, superbe visite commentée interactive pour tout public. Le cinéma dynamique vous fera vivre les aventures de Bobine la jument et le cocher Filasse dans une aventure où vous croiserez les personnages du territoire, surprise!!! La galerie d'exposition accueille des artistes toute l'année, et la boutique indépendante de l'espace visite vous propose de beaux articles de qualité. Le Monde de Filaine est près du Grand Lac de Naussac, et si vous passiez votre journée chez nous ?


La Bastide Puylaurent

(N° 22315)

 

Rue de la Poste

48250 LA BASTIDE PUYLAURENT

Latitude : (Nord) 44.59125° Longitude : (Est) 3.90538° 

Tarif : Non connu

Paiement par monnayeur

Type de borne : AIRESERVICES

Services :

Autres informations :

Ouvert 30/03 au 31/10

6 emplacements

mairie.labastide@wanadoo.fr

Tél. : +33 (0) 466 460 059


Église Saint-Laurent de Puylaurent

Anciennement de Saint-Laurent du Fraisse, l'église, construite au xiie siècle, dépendait du prieuré bénédictin de Prévenchères. L'entrée se fait au sud par un portail formé de trois voussures en plein cintre.

Un clocher-mur à deux baies surmonte le mur occidental. L'abside est ornée d'arcatures reposant sur des colonnettes aux chapiteaux ornés. La nef unique est voûtée en berceau et divisée en deux travées par un doubleau reposant sur des pilastres qui ont dû remplacer des colonnes.

Une chapelle voûtée d'ogives a été construite, sans doute au xvie siècle, sur la première travée sud. L'abside est voûtée en cul de four et ornée de six arcatures dont les chapiteaux des colonnes sont ornés (feuillages, figures).

Propriété de la Commune, l'église est inscrite, par arrêté du 24 juin 1976, aux Monuments Historiques

Lieux et monuments touristiques

 

Le Palet de Gargantua

Improprement désigné comme dolmen, le Palet de Gargantua se trouve à quatre kilomètres au sud de La Bastide, à proximité du hameau du Thort. En bordure du chemin de Régordane, du côté ouest, au sommet du talus, il se présente comme une énorme table de grès, ayant la forme d'un polygone presque régulier, à sept côtés, reposant elle-même sur d'autres dalles de grès à plat beaucoup plus petites.

L'ensemble est posé sur un terrain très décomposé. Le substrat est formé de schistes très friables, à cinq cents mètres, à l'ouest, d'une zone granitique. La singularité de ces blocs fait penser que l'on a affaire à un dolmen. La tradition populaire le désigne sous le nom de « Palet de Gargantua » et sur le plan cadastral de la Bastide-Puylaurent, le lieu-dit s'appelle « Lou Palet ».

Il est placé au point où la Régordane franchit la ligne de faîte du Massif central, à vingt mètres environ du versant méditerranéen, sur la pente donnant vers l'Allier, versant Atlantique.

Le palet a pour dimensions 3,75 × 3,25 m selon les axes. Il a une épaisseur régulière de 0,32 m. La face supérieure de la table présente en son point central une cupule ronde de 0,10 m de diamètre, prolongée par une rigole longue de 1,10 m, large de 1 à 2 cm pour une profondeur identique, rigole aboutissant au bord de la table. Pour creuser cette rigole, l'homme a utilisé une fissure naturelle dans le blanc de grès, qu'il a agrandi et poli. À 0,40 m de la cupule centrale, en direction sud-ouest, on rencontre une seconde cupule, allongée, dont la partie centrale est étroite et plus profonde (6 cm) et qui est également polie.

Autrefois, on voyait une croix en pierre, maintenue par un socle en granit ou en grès qui occupait tout l'angle sud-ouest de la table. Le fait qu'une croix ait été posée sur cette table apparaît comme une marque de christianisation du monument. A-t-il auparavant servi de support à des cérémonies païennes ? La tradition, rapportée par les anciens, en fait une table à sacrifices.

Le toponyme « palet » est souvent lié à des monuments mégalithiques, dolmens ou menhirs, ainsi que leur attribution à Gargantua, le géant mythique définitivement attaché à la Régordane. Le fait le plus intrigant, c'est la présence de cette énorme table de grès sur un sol dont la nature géologique est absolument différente (schistes primitifs). Les grès d'où elle est tirée sont des arkoses (éléments constitutifs du granit, roulés et agglomérés par un ciment silicieux). Selon toute vraisemblance le Palet du Thort a été tiré de bancs de grès affleurant sur la « Champ » qui domine Saint-Jean de Chazorne entre les profondes vallées du Chassezac et de la Borne.

Un ancien chemin, qui correspond d'assez près à l'actuelle « route des barrages », parcourt ce plateau du sud-est au nord-ouest, s'élevant peu à peu de 910 à 1 000 m d'altitude en suivant la ligne du faîte du plateau pendant sept kilomètres. À La Molette, il rejoint la Régordane, en montant encore de 1 000 à 1 300 m pendant les trois derniers kilomètres qui le séparent du Thort. Le transport de cette dalle, sur environ dix kilomètres, était donc possible, même aux temps préhistoriques, compte tenu d'exploits de ce genre réalisés ailleurs par ces mêmes tribus de constructeurs de mégalithes.

Deux campagnes de sondages ont été réalisées en 1984 et en 1985 par le Groupe Alésien de Recherches Archéologiques. Il a pu ainsi être défini une fosse, en forme d'entonnoir conique, butant sur de gros blocs ayant pu servir à la limiter. Son remplissage a révélé quatre couches (du haut vers le bas). Sur un mètre d'épaisseur environ, les sédiments occupant la fosse étaient constitués de graviers, de cendres de débris de charbon de bois. Ils renfermaient un matériel archéologiques qui a permis une datation de ce remplissage :

des débris de tuiles plates à rebords et de tuiles demi-rondes, très fiables, de couleur rouge brique et jaune clair, identifiées comme étant des tuiles gallo-romaines ;

des fragments d'une céramique noire, indigène, modelée, ou grise, faite au tour. Un fond porte une inscription (XII) tracée à la pointe sèche (peut-être la signature d'ouvrier illettré) ;

un fragment de la panse d'un bol, à vernis rouge très adhérent, est typique : il s'agit de la céramique de La Graufesenque et prouve que le remplissage de la fosse couverte par le Palet a été effectué après le iie siècle apr. J.-C., donc qu'un creux abrité par le Palet existait à l'époque gallo-romaine. À quelle époque cette fosse fut-elle creusée ? Rien, dans les documents exhumés, n'a permis de le préciser. Aucun élément n'est venu étayer l'hypothèse que le Palet du Tort soit un dolmen. Il a donc pu être un monument à caractère cultuel. L'excavation sous le Palet a pu servir d'abri et héberger peut-être un de ces esclaves qui travaillaient pour le compte d'une exploitation métallurgique attestée à proximité. De toute façon, cette fosse a été comblée postérieurement à la période gallo-romaine.


Chasserades > La Garde Guérin > Villefort : 24 km

La Garde Guérin

 Adresse :

D906

48800 Prévenchères

 France

 

GPS : N 44.478559, E 3.930887

 

 

 

 Parking à 300 m du Village La Garde Guérin. Légèrement en pente.


La Garde-Guérin se situe sur la commune de Prévenchères. À proximité, une voie reliant Méditerranée et Auvergne était menacée par les « routiers », des pillards réunis en bande. Les Chevaliers Pariers se sont établis en communauté économique et militaire pour assurer la défense du tronçon. Aujourd’hui, on visite encore la tour, l’église, le château, le four à pain…

La Garde-Guérin, un site classé et restauré

Le Village de la Garde-Guérin surplombe les Gorges du Chassezac qui coule 400 mètres plus bas. Il bénéficie d’une situation exceptionnelle et domine tout le paysage alentour. Il suffit pour s’en convaincre de se rendre sur le prè de la tour ou au belvédère des Gorges du Chassezac pour tout voir à la ronde et sans obstacle. C’est de nos jours le GR700 qu’empruntent de plus en plus de randonneurs.

La fondation

C’est probablement un accord entre l’évêque de Mende et le seigneur Bernard d’Anduze, dont le domaine était traversé par le Chemin de Régordane, qui décida de l’implantation d’un castrum, au coeur de ce plateau de grès, à près de 900 mètres d’altitude.

Ce castrum se trouve au milieu des 24km du Chemin allant de Villefort à la Bastide, qui étaient difficiles, désolés et dangereux. Cette insécurité était due à la présence des « Routiers », mercenaires groupés en compagnies nommées « Les routes », qui avaient une mauvaise réputation de pillards massacreurs et incendiaires et qui sans solde, erraient et vivaient sur le pays.

Guérin est un nom de famille commun aux baronnies de Randon, d’Apcher et du Tournel. C’est sans doute en hommage à un Guérin du Tournel que le village a pris ce nom. Cette famille en effet, se trouvait solidement implantée à Villefort et à La Garde. Ils étaient maîtres du Mont Lozère et d’une partie du Sauveterre. Ils ne tardèrent pas à porter leur attention sur le Chemin de Régordane et à y exercer leur pouvoir.

Les Chevaliers Pariers

Sous l’impulsion des Barons du Tournel, les chevaliers établis à La Garde constituèrent une communauté économique et militaire, dans l’esprit des Ecoles de Chevalerie florissantes en France dès le XIIème siècle. Ils prêtaient hommage à l’évêque de Mende.

Ils s’appelèrent Chevaliers Pariers (du latin Pares : égaux) car ces hommes, égaux en droits, égaux en devoirs, possédaient le village fortifié en co-seigneurie, ainsi que le chemin de Régordane, depuis Villefort jusqu’à La Bastide. C’était la partie la plus difficile, la plus désolée , la plus dangereuse de ce Chemin. Chacun détenait une « parérie », appelée aussi « part » ou « portion » de ce bien commun, dont il assumait les charges et percevait les revenus…

Les Chevaliers Pariers devaient assurer le guidage et la protection des voyageurs, des animaux et des marchandises sur la portion du chemin de Régordane qu’ils entretenaient. Ils percevaient en retour des droits de péage et de guidage, un droit de cartelage pour la mesure des grains produits sur leur domaine, et un droit de pulvérage sur les troupeaux de moutons en transhumance, à cause de la poussière qu’ils soulevaient. Chacun d’eux possédait une maison dans le village, avec un puits. Ces maisons ne comportaient pas de mur mitoyen, car chacun voulait rester maître chez soi ! Ainsi, chaque maison était séparée de la maison voisine par un espace large de 30 centimètres environ, que l’on appelle « Douplette  » ou « Pan du Roi »

On peut voir, au-dessus de certaines portes ou de certains porches, un blason sur lequel sont sculptées les lettres PG, pour « Parier de la Garde ».

La tour

Construite à l’angle nord-est du village, à l’endroit le plus élevé, elle domine le plateau rocheux sur lequel elle se dresse à 18 mètres de hauteur.

C’est un bel édifice, de forme carrée, dont la base fait 6 mètres sur 6. Elle est réalisée dans un bel appareillage à bossage, en grès, avec quelques petites ouvertures. Elle comprenait quatre étages. La porte d’entrée est située au niveau du premier étage, qui est voûté en berceau plein cintre. Le rez-de-chaussée était aveugle. On ne pouvait y pénétrer que par une trappe ouvrant dans le sol du premier étage. Deux autres étages également voûtés en berceau plein cintre  donnent accès à la terrasse au sommet de la tour, qui est vraisemblablement le vestige d’un étage supportant un toit disparu.

C’est d’ailleurs de la présence de cette tour à l’angle nord-est du plateau de La Garde que le village tire la première partie de son nom. Garde, en effet, est un mot d’origine germanique, qui avait, au Moyen-Age, le sens de «tour de garde », «forteresse». C’est en haut de la Tour que les Chevaliers Pariers venaient faire leur tour de garde et surveiller l’horizon de Villefort à Prévenchères …

L’église romane de la Garde-Guérin

date probablement du début du XIIIème siècle, ou avant… C’était la chapelle du village fortifié de La Garde, construction indépendante, située non loin de la tour.

La tour était le symbole du pouvoir des coseigneurs de La Garde, ou pouvoir temporel, l’église, celui de l’évêque de Mende, ou pouvoir spirituel ! C’est dans l’église que se réunissaient les Chevaliers Pariers.

On peut admirer le portail d’entrée avec ses trois moulures en plein cintre. Est romane, toute architecture qui utilise l’arc en plein cintre pour le dessin de ses arcs et de ses baies, c’est-à-dire le profil du demi-cercle. Ces trois moulures sont sculptées dans la pierre massive, et le vitrail représentant l’archange saint Michel, patron des Chevaliers Pariers, auquel cette église est dédiée les surmonte . Au-dessus de la porte, un haut de fenêtre romane laisse pénétrer un peu de lumière, celle du soleil couchant, et un clocher-mur à deux arcades, comme la plupart des clochers anciens, parachève le mur-pignon.

La voûte de la nef en pierres de taille est une voûte en berceau, plein cintre, soutenue par un arc double saillant. L’épaisseur des murs de l’église de la Garde-Guérin et l’étroitesse des ouvertures permettent de porter cette voûte sans peine.

Au-dessus de l’arc, est fixée la belle statue en bois polychrome de saint Michel terrassant le démon figuré par un dragon. Elle date du début du XVIIIème siècle. De part et d’autre sont représentées les armoiries du Cardinal Blavi, un fils de Chevalier Parier qui mourut à Avignon en 1409, et celles du Pape Urbain V ,qui est né en 1310 au château de Grizac, près de Pont- de- Montvert. Le chœur est ornementé d’arcades harmonieuses avec colonnettes et simples chapiteaux donnant le jour à des fenêtres cintrées. Deux d’entre elles sont englobées dans le presbytère qui a été construit autour de l’abside de l’église, au XIXème siècle, et à l’aplomb du rempart est , avec des éléments du château en ruines. La chapelle latérale a été ajoutée plus tard, quand la population de La Garde a augmenté.

A l’entrée de cette chapelle c’est une Vierge Immaculée Conception , dans l’esprit de la Vierge de Lourdes .Elle ne porte pas l’enfant Jésus dans les bras. Elle écrase le serpent . Elle est de  forte corpulence, comme l’étaient les femmes de l’époque.

Au fond de la chapelle, le tableau de la Crucifixion est original. Il date du XVIIème ou du XVIIIème siècle. La vierge est agenouillée au pied de la Croix, alors que dans l’Evangile, elle se tenait au pied de la Croix. Et c’est l’archange Saint-Michel terrassant le dragon qui est représenté et non saint Jean , comme il est dit dans l’Evangile. Les colonnettes de la nef de cette église constituent une de ses originalités . Elles sont huit , posées l’une au-dessus de l’autre. La deuxième  a pour base la naissance de l’arc triomphal et pour sommet la naissance de la voûte de la nef.  On les retrouve deux fois à l’entrée  du chœur et deux fois deux autour de la porte d’entrée.

Dans cette église aux dimensions très modestes, l’abondance de son décor sculpté est surprenante. Une quarantaine de colonnettes soutiennent la plupart des chapiteaux , dont le nombre et les styles sont ont multiples.

Le four a pain

Ce four était, au Moyen- Age, le four du village où chaque famille cuisait, à tour de rôle, son pain pour la semaine ou plus. Il était alimenté par des fagots de bois de frêne ou de genêt, dont les flammes léchaient et réchauffaient la totalité des pierres du four. Chaque famille préparait la pâte à pain avec de la farine de seigle ou de froment, ou les deux, de l’eau tiède et salée et du levain prélevé sur la pâte de la fournée précédente. La pâte était pétrie quelques heures avant d’être enfournée.

Lorsque le pain était cuit et que le four était encore bien chaud, on y faisait cuire gâteaux, gratins, choux ou tomates farcies, volailles… tout ce qui demandait une cuisson longue.

Une organisation, rigoureusement respectée par chaque famille, permettait de gérer le four de façon économique : la porte était refermée après chaque fournée. La pierre restait ainsi chaude plusieurs heures et le simple ajout d’un peu de genêt par exemple, le rendait opérationnel pour une nouvelle cuisson. Le bâtiment du four est assez grand et l’on peut voir une banquette de pierre où l’on pouvait s’asseoir, se réchauffer, suivre la cuisson, faire la conversation.

Aujourd’hui encore, le four est utilisé pour des manifestations festives, comme la fête du pain qui a lieu une fois par an, l’été.

Le pan du Roi

 

Les maisons des Chevaliers Pariers ne comportaient jamais de murs mitoyens et le Pan du Roi les séparait.

C’est une ruelle large d’une trentaine de centimètres, qui n’avait aucun aspect utilitaire, mais sa valeur symbolique était importante. Elle signifiait, en effet, qu’il n’y aurait jamais de discussion de mitoyenneté et que chacun restait maître chez soi, la ligne de propriété passant entre les maisons.

Aujourd’hui encore, le Pan du Roi sépare des maisons du village, surtout dans les rues principales. Il en existe encore une dizaine. Mais ces maisons n’ont sans doute plus grand-chose à voir avec celles que les Chevaliers Pariers avaient fait bâtir au Moyen-Age.

Les remparts et les fossés

Ce qui caractérise avant tout le village, c’est qu’il était fortifié.

L’accès au village et à la tour de garde, qui faisait office de donjon, était fortement défendu par une enceinte de remparts très bien conçue et très bien construite sur un socle rocheux de grès qui leur sert d’assise. Ce bel ensemble est mentionné dans les textes dès le XIIème siècle.

De belles pierres du pays, des blocs de grès rectangulaires parfaitement taillés, provenant des carrières avoisinantes, ont été utilisées pour réaliser cet ouvrage.

Si l’on en juge par les parties conservées, mais découronnées, leur hauteur devait atteindre 8 à 10 mètres. Leur épaisseur est, en moyenne, de 1,65 mètre. La trace des fossés qui entouraient les remparts, sauf à l’est où les murs étaient bâtis à pic sur les escarpements qui dominent les gorges du Chassezac, subsiste sur le plan que l’on peut voir à l’entrée du village . Le chemin qui passe au pied des remparts, au sud-ouest, s’appelle « ancien fossé Lou Ballat ».  » Ballat » est un mot occitan qui signifie « fossé ».

Au XIXème siècle les fossés étaient encore en eau. Ils faisaient 5 mètres de large sur 2 mètres de profondeur. On entrait dans le village fortifié par deux portes : celle du Rachas, au nord, précédée d’un pont en pierre, et celle de Saint-Michellemont, au sud, qui devait l’être aussi. Ce même plan fait apparaître, près de cette porte et hors des remparts, la mention : « ancien hôpital (pré de la justice) ».

Un hôpital, au sens qu’avait ce mot au Moyen-Age, accueillait-il en cet endroit voyageurs et gens sans ressources, pour les nourrir, les loger, et les soigner, s’ils en avaient besoin ? C’est très possible !

Etait-ce là aussi que les seigneurs du lieu rendaient la justice ou faisaient exécuter leurs décisions de justice ?

Le chemin de Régordane

C’est le nom donné au chemin qui, au Moyen-Age, traversait les Cévennes et reliait la Méditerranée au Puy-en-Velay, en passant par Nîmes. Son existence est attestée dès le XIIème siècle dans la Chanson de Geste : « Le Charroi de Nîmes ».

Il reprenait le tracé d’un axe de pénétration naturel beaucoup plus ancien, une faille nord-sud, apparue à la fin de l’ère primaire, à travers le massif montagneux des Cévennes.

Une « draille » ou piste empruntée par les troupeaux transhumants pour rejoindre les pâturages d’été suivit cette faille, et, plus tard, la voie gallo-romaine qui reliait la région de Nîmes à celle de Clermont-Ferrand. Hommes, animaux et marchandises empruntaient donc, depuis des temps très anciens, cet axe de circulation naturel, à leurs risques et périls…

Comme, après la dislocation de l’Empire Carolingien, la sécurité n’était plus assurée par le pouvoir central, des pouvoirs locaux se mirent en place, entre le Xème et le XIIème siècle, et des seigneurs construisirent des places fortes pour défendre et sécuriser le pays et les routes dont ils avaient la charge.

C’est probablement un accord entre l’évêque de Mende et le seigneur d’Anduze, dont le domaine était traversé par le Chemin de Régordane, qui décida de l’implantation d’un « castrum » ou village fortifié au coeur de ce plateau de grès, à près de 900 mètres d’altitude, traversé lui aussi par le Chemin de Régordane. Ce village fortifié pendant tout le XIIème et XIIIème siècle s’appelait « La Guarda », La Garde.

Le château

terme qui désigne actuellement la terrasse au pied de la Tour et les ruines du logis des Molette de Morangiés, n’existait pas au Moyen-Age.

L’existence d’un véritable château comme résidence seigneuriale n’a été possible que lorsqu’en 1569, probablement, les Molette de Morangiès eurent réuni en leur possession toutes les « paréries », mettant fin au régime de coseigneurie qui avait prévalu jusque là. Ils firent construire un vaste logis en équerre, dans la partie ouest de ce que nous appelons le Pré de la Tour.

La façade ouest à deux étages devait être surmontée d’un étage sous combles. On voit encore la base de deux tours, au nord et au sud de cette façade et les vestiges éboulés du sous-sol de l’aile nord. Sous le rez-de-chaussée du château, des salles voûtées, d’appareil plus ancien, devaient servir de magasins, de caves, de réserves ou même de cachots…

A quelques mètres de la tour, on peut voir un four à pain et un puits de 12 mètres de profondeur, creusé dans le roc…

Ce logis bordait une cour intérieure, qu’un mur percé d’un portail devait fermer. Ce château fut détruit par un incendie en 1722, puis laissé à l’abandon. Seuls des pans de murs ont résisté au temps et à l’incendie.

Le lavoir de la fontaine

Les femmes du village allaient rincer leur linge au lavoir de la fontaine, en bas du village, sous la porte du Rachas, tout près des abreuvoirs.

Elles l’avaient auparavant fait tremper dans des « chaudières », nom que l’on donnait aux récipients métalliques où l’on faisait chauffer l’eau. Ces chaudières étaient installées, en général, dans la cour des fermes. Puis elles faisaient bouillir le linge, en lui ajoutant, en guise de produit de lessive, de la cendre de bois. Quand il commençait à refroidir, elles le mettaient dans des paniers en châtaignier, et partaient au lavoir de la fontaine, lourdement chargées. Elles rinçaient leur linge dans les bassins du lavoir et l’essoraient à l’aide de battoirs en bois.

Ce travail très dur, que nous avons du mal à imaginer aujourd’hui, ne les empêchait pas de faire du lavoir un lieu de rencontre et de conversation important pour ceux et celles qui s’y retrouvaient. Certains habitants du pays en parlent encore avec le sourire ! Lorsque l’eau a été amenée au village, dans les années 1930, un lavoir et un abreuvoir ont été construits sur la place du village.

La pierre du lavoir de la fontaine était polie à force d’avoir été utilisée. Elle a malheureusement été recouverte de ciment. Aussi ne pouvons-nous que l’imaginer !

La croix du chemin de fer

Cette croix en fer forgé, érigée sur la place de l’église, a été offerte, en 1865, par l’entreprise du chemin de fer lors de la construction de la ligne Paris-Marseille, par Clermont-Ferrand.

Il s’agissait de compenser le tarissement d’une source, causé par le creusement du tunnel d’Albespeyres, long de 1,8 kilomètre.

Elle représente tous les instruments de la Passion du Christ :

  • le fouet de la flagellation,
  • la main du garde,
  • la lance, la couronne d’épines,
  • l’échelle de la descente de la croix,
  • la hache,
  • les clous,
  • les tenailles,
  • le marteau.
  • La lune et le soleil sont également représentés.

Elle remplace celle qui datait des grandes missions de 1823.

L’arrivée de la ligne de chemin de fer a créé de nombreux emplois dans la région et elle a contribué à son développement économique et touristique. Il y a encore très peu de temps, le transport des marchandises se faisait par voie ferrée. Aujourd’hui, il ne se fait plus que par la route. Ceux qui prenaient le Cévenol, dont la renommée était grande, pouvaient aller de jour et de nuit de Paris à Marseille et inversement, sans changer de train à Clermont-Ferrand.

De nos jours, le Cévenol est menacé de disparition. Les habitants du pays se mobilisent régulièrement pour la défense de la ligne et de ses trains, dans l’intérêt de tous ceux qui vivent, travaillent ou viennent en vacances dans les régions que ce train dessert .

La maison Fraisse

L’architecture extérieure de la maison Fraisse, du nom de ceux qui l’ont longtemps habitée, présente les caractéristiques de l’architecture des villages-rues, dont les maisons sont alignées le long de la rue principale : trois portes en façade, la porte du centre étant encadrée de deux portes identiques plus petites.

On retrouve ce même type d’architecture, dite « régordanienne » à Barre des Cévennes, Villefort, Vielvic, Génolhac, Chamborigaud, Pont de Rastel…

Cette belle maison se trouve le long de la rue principale, qui traverse le village entre la porte du Rachas et celle de Saint-Michellemont. L’examen du cadastre de 1813 et du nom des chemins qui aboutissent aux deux portes du village peut nous inciter à nous demander si cette rue ne reprendrait pas un tracé primitif du Chemin de Régordane …

Un peu plus loin que la maison Fraisse, en se dirigeant vers la porte Saint-Michellemont, on peut lire l’inscription suivante sur une pierre insérée dans le mur d’une maison : « Réparation faicte par Pierre Bertrand », et en dessous « Maréchal-Ferrant -1638 (?) »

Pierre Bertrand pourrait être un descendant d’une des quatre familles auxquelles se rattachaient les Chevaliers Pariers, celle des Bertrandencs.

La ferme Pansier

Cette ancienne demeure seigneuriale date du XVIème siècle.

En 1793, Pierre Pansier, habitant de La Garde-Guérin, était devenu propriétaire de cette maison louée au seigneur de Trouillas, résidant à Villefort, moyennant une rente annuelle en blé, seigle, beurre, fromage, argent. Il devait aussi nourrir deux paires de chapons…

Cette maison était alors la plus grosse ferme du village. Le corps de ferme était composé d’une maison d’habitation avec salles voûtées en rez-de-chaussée, chambres, greniers et saloirs dans les étages. Les animaux étaient répartis dans des étables et des écuries, de part et d’autre de la rue : moutons, vaches, chevaux, boeufs et porcs. Des granges, au-dessus de ces étables ou écuries, permettaient de remiser le fourrage et les céréales nécessaires à leur alimentation.

A la Garde-Guérin, les habitants du village avaient aussi des fermes ou des bergeries, qui leur permirent de vivre longtemps en autarcie.

La châtaigne constituait une base importante de leur alimentation. Ils avaient leur jardin potager ; la viande qu’ils consommaient était celle des animaux qu’ils élevaient. Ils produisaient lait, fromage et beurre, conservaient la viande dans la graisse ou au saloir, cultivaient le blé et le seigle qu’ils récoltaient et apportaient au moulin, pour le pain.

Avant que » la ferme Pansier  » ne soit vendue à la SAFER en 1964, la grande salle était devenue le café et l’épicerie du village. Les habitants venaient y passer la veillée. Elle pouvait même loger des gens, à l’occasion.

Elle fut rachetée et transformée en auberge. Ses propriétaires actuels l’ont joliment restaurée et en ont fait un hôtel labellisé Hôtel de Charme.


Chamborigaud - 30

 

 

(30530) Chamborigaud - 5 Route de Villefort

 

#326317 - PARKING JOUR ET NUIT

 

Très grand Parking au Centre de Chamborigaud.

toilettes publiques, eau potable

Prix du stationnement Gratuit

Nombre de places 10

Ouverture/Fermeture Ouvert toute l'année

 

 

44.3042, 3.9731 (lat, lng)

 


Chamborigaud est toute dans son viaduc. Cet ouvrage incontournable et grandiose, impossible à manquer, se fond dans ce paysage aux rudes crêtes et domine de 46 mètres la vallée du Luech. Construit au XIXe siècle, ce viaduc est un chef d’œuvre d’architecture avec ses 41 arches, ses 384 mètres de longueur en courbe de 200 mètres de rayon. Mais il peut aussi traduire toute l’histoire de cette commune.

 

Construit au XIXe siècle, ce viaduc est un chef d'œuvre d'architecture avec ses 41 arches, ses 384 mètres de longueur en courbe de 200 mètres de rayon. Mais il peut aussi traduire toute l'histoire de cette commune. Il a été classé monument historique par arrêté du 28 décembre 1984.

Simple hameau pendant des siècles, placé sur la voie Régordane, Chamborigaud n’est devenue officiellement une paroisse qu’au XVIIe siècle.

L’existence du village est pourtant attestée dès 1345, mais ce n’est qu’entre 1702 et 1705 que la commune entre dans l’Histoire, lorsque ses habitants s’opposent aux dragons du Roi-Soleil durant la guerre des Camisards. Le village prend ensuite de l’importance au milieu du XIXe siècle avec l’exploitation minière qui se développe dans la région. Toute une série d’infrastructures lourdes est alors mise en place. Pendant près d’un siècle, la vie s’organise autour de la mine, générant autant de malheurs que de richesses.

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le déclin du charbon entraîne l’exode de nombreuses familles. Écoles et commerces ferment.

 

Le viaduc N 44.30595 E 3.98729


Alès