Péronne-en-Mélantois

Camping "Le Grand Sart"

Péronne-en-Mélantois, 279 Rue du Grand Sart

 

GPS  50.55742, 3.12562

Adresse : 279 Rue du Grand Sart

59262 Péronne-en-Mélantois - France

 

Nombre de places ; 80

Prix des services : Tout compris

Prix du stationnement : 20€ le cc 

Ouverture/Fermeture : : Toute l'année

 

Le camping** du Grand Sart est situé sur la commune de Sainghin en Mélantois mais juste à côté de Péronne-en-Mélantois. Il est arboré, dispose d'emplacements pour camping-cars, d'un lave-linge - Les animaux sont acceptés- Accès : Métro ligne 1: station "4 cantons" bus 220 - arrêt "Eglise" (Péronne-en-Mélantois) puis à pied prendre la rue des Wattines : le chemin du Grand Sart est au bout de cette rue, et le camping est à droite (environ 700 m à pied) ou Gare à 4 km-


59 - Bouvines

Résumé de la bataille de Bouvines (Dimanche 27 juillet 1214)

Au début du XIIIe siècle, dans un contexte d'essor économique de la chrétienté, la dynastie capétienne se présentait comme héritière de Clovis et de Charlemagne sur le trône de France. Le roi Philippe II dit « Auguste » tenta de réaliser le vieux rêve de rendre effective sa suzeraineté nominale sur ses puissants vassaux. Il chercha à diminuer la pression que son petit royaume subissait, à la fois au Sud et à l'Ouest, de la part des Plantagenêt. Il voulut, au Nord, chercher un accès à la mer et rogner sur l'opulent comté de Flandre alors à son apogée. Philippe réussit en même temps à se faire passer pour le défenseur des intérêts du saint Siège.

Coalition

Une puissante Coalition de forma contre lui, regroupant les plus puissants princes d'Europe : l'empereur Othon IV de Brunswick, le roi d'Angleterre Jean Sans Terre (successeur de Richard Coeur de Lion), et Ferrand de Portugal, comte de Flandre, époux de Jeanne de Constantinople. Elle attira également d'influents barons français, mécontents de l'autoritarisme du roi, comme Renaud de Dammartin, comte de Boulogne-sur-Mer. Après une période de sanglantes razzias réciproques, il fut décidé d'insérer le royaume de Philippe dans un étau, de tuer le roi et de partager son domaine. Le roi Jean, débarqué en personne à La Rochelle s'avança vers le Nord. Les troupes d'Othon, de Ferrand et de Renaud, de nombreux  mercenaires saxons ou brabançons, épaulés par le comte de Salisbury, frère utérin du roi d'Angleterre, convergeaient en direction de l'Artois.

Sentiment national

Le prince Louis (fils de Philippe Auguste et d'Isabelle de Hainaut, père du futur Saint Louis) arrêta les Anglais sur la Loire. L'armée royale fonça vers Péronne. A l'appel du souverain, plusieurs communes envoyèrent des milices bourgeoises afin de combattre les envahisseurs aux cotés des chevaliers et des hommes d'armes. Cette circonstance constitua l'amorce d'un « sentiment national » (selon l'expression d'historiens modernes).

Tournai

Les troupes royales atteignirent Tournai (ville natale de Childéric, père de Clovis). Les coalisés s'approchaient à marche forcée depuis Valenciennes et allaient les couper de leurs arrières. Le roi Philippe ordonna de rebrousser chemin. Les coalisés, violant la trêve dominicale, croyant à une débâcle des « Francs », se ruèrent à la curée. Ils trouvèrent l'ost royal déployé d'Est en Ouest en ordre de bataille.

Victoire

La victoire du roi fut sans doute remportée grâce à la cohésion des soldats et de leurs chefs, grâce à la supériorité des chevaliers français, considérés comme les meilleurs tournoyeurs de leur temps. Le chapelain Guillaume le Breton, témoin oculaire des combats, présenta une interprétation sacralisée des faits qui fut reprise par les institutions officielles durant des siècles. L'effet de surprise joua un grand rôle dans la célébrité de ce fait d'armes médiéval. Son issue inattendue fut vantée par le clergé français comme miraculeuse. Le roi fut célébré comme « Dieu donné »,  d'autant plus qu'une période de paix et de prospérité suivit la victoire.

Conséquences

A l'étranger, les effets de cette bataille rangée ne furent pas moins déterminants. L'empereur Othon perdit son trône ; ses successeurs tournèrent pour assez longtemps leurs ambitions vers l'Italie, plutôt que vers l'Ouest. Le roi d'Angleterre se vit mettre sous tutelle par ses barons : la « Grande Charte » fut une des sources du régime parlementaire. Enfin, Rome s'imposait comme l'arbitre des Etats, comme autorité temporelle autant que spirituelle.

L'église classée monument historique

depuis décembre 2010

En 1878, le maire de Bouvines, Félix Dehau, décida, avec le conseil de fabrique (conseil paroissial), de faire reconstruire l'église du village, jugée par tous trop vétuste et trop exiguë. Ce nouveau sanctuaire devait être également le monument commémoratif de la bataille de Bouvines (1214), victoire considérée comme "donnée par Dieu" et fondatrice de la France.

La construction débuta en 1880 pour s'achever en 1886.  On fit appel à l'architecte Auguste Normand qui s'inspira de l'architecture du XIIIe siècle pour concevoir un édifice néo-gothique sans piliers, tourné vers la mise en valeur des 21 immenses vitraux (8 m x 3 m) retraçant la bataille.

L'église fut consacrée par l'archevêque de Cambrai le 25 juillet 1910.

L'église possède un orgue qui est un "MUTlN-CAVAILLE-COLL" en excellent état, fort apprécié des organistes de la région.

 

 Les vitraux classés Monuments Historiques depuis 1981

Les vitraux furent réalisés par le maître verrier Emmanuel Champigneulle, dont l'atelier lorrain jouissait d'une grande réputation. Les premiers vitraux furent posés à partir de 1889, après avoir été présentés lors de l'Exposition Universelle de Paris, et le chantier se prolongea jusqu'en 1906, date de la pose du dernier vitrail.

Ces vitraux ont été classés Monuments historiques par M. Jean-Philippe Lecat, ministre de la Culture, en 1981, alors que M. Christian Pattyn, ayant passé une partie de son enfance à Bouvines, était Directeur du Patrimoine.

Chaque vitrail est composé de trois parties : la tête présente des anges faisant le lien entre le Ciel et l'Histoire des hommes, le pied contient les blasons des communes et familles donatrices, et la partie centrale illustre un moment de la bataille selon la chronique de Guillaume Le Breton, témoin oculaire de l'événement et chapelain du roi Philippe-Auguste.

Pour approfondir votre visite, reportez-vous au livre : "Bouvines, l'église et la bataille".