Le Chemin des Dames

02 - Berry au Bac

Aire de services CAMPING-CAR PARK de Berry-au-Bac

02 Rue de la Côté 108

02190 Berry au Bac

 

GPS: 49.39864° 3.904139°


02 - Corbeny

12 Rue Marc Lavetti

 

Latitude : (Nord) 49.46455°  Longitude : (Est) 3.82727° 

 

3 emplacements de parking gratuits et calmes sans services.

Endroits larges de niveau de gravier avec de petits buissons de bas niveau entre chaque emplacement.

 

À côté d'un petit lac.

 

Boulangerie locale à cinq minutes à pied avec un excellent pain et d'autres articles habituels.

Un bar qui semble fermer tôt, le vendredi à 20h et fermé le mercredi. Mais sinon, un bel endroit pour s'arrêter.


02820 Aizelles

16 Rue du Moulin

 

GPS : 49.490119,  E 3.809107

 

Camping du moulin.

 

Camping à la ferme sympa avec joli parc ombragé, très calme.

Pas d'emplacement délimités mais beaucoup d'espace pour s'installer. Accueil chaleureux, possibilité d'acheter des produits locaux ou de commander du pain pour le lendemain. Toilettes rustiques mais fonctionnelles.

 

TARIFS SAISON 2021

Par Jour

Adulte et enfant + 7 ans : 3,30€ 

Emplacement Camping Car : 5,50€

Electricité (6 ampères) : 3,80€

Taxe de séjour : 0.22


02000 Monampteuil

5 Le Moulinet

 

GPS : N 49.471100,  E 3.553820

 

Petit camping avec une trentaine d'emplacements délimités et ombragés, au pied du lac. Sanitaires nickel avec eau chaude. Piscine, jeux pour enfants, accès gratuit à axo plage. Pêche dans le lac, pédalo...

Piste cyclable et balade. Le gérant est super accueillant et très serviable.

 

Forfait Camping car : 12.60 €

Branchement électrique (6 A) : 4 €

Taxe de séjour : 0.42


 

Plan d'eau de l'Ailette

 

Parking Camping Car

 

49.46360 - 3.69706


Le chemin des Dames

«Nous sommes en plein champ de bataille, dans un cadre effrayant qui sera à jamais la honte des hommes. On a beau regarder, on ne voit rien qui vit dans cette nature désolée. À droite, à gauche, partout, partout, la terre est bouleversée, éventrée. Des boyaux, des tranchées, qui n’ont de ça que le nom, sillonnent le plateau maudit là où ne s’étalent que des réseaux de fil de fer défoncés et rouillés ou de petites croix de bois qui cachent de braves soldats. Si l’on se donne la peine de bien dévisager cet immense cimetière, on arrive à découvrir ici et là une tête ou des jambes qui émergent du sol quand ce n’est pas un cadavre tout entier. Nous sommes au Chemin des Dames, de douloureuse mémoire. Quelle dérision d’appeler ainsi ces lieux aujourd’hui ! La crête qui porte ce nom n’est qu’une suite d’excavations, de trous ouverts, bouchés puis refermés. De chemin, il n’y a rien, absolument rien». 

Romain DARCHY, Récits de guerre, 19 juillet 1918.

Situé dans le département de l'Aisne, entre Laon et Soissons, le Chemin des Dames est surtout célèbre pour avoir été un théâtre de combats importants pendant la Première Guerre mondiale.

Ce nom original lui vient des " Dames de France ", les filles de Louis XV.

Mais ce chemin est en réalité une route départementale, la RD 18 CD, d'une longueur de 25,9 km entre l'Ailette au nord et l'Aisne au sud.

Le long du Chemin des Dames, se trouvent de nombreux monuments à la mémoire des anciens combattants comme le monument des Marie-Louise à la mémoire des jeunes recrues ou encore le monument des Basques qui rend hommage aux régiments du Sud-Ouest.

D'autres sites importants du patrimoine se trouvent sur le Chemin des Dames...

La constellation de la Douleur est une sculpture de Christian Lapie qui rend hommage aux soldats venus d'Afrique occidentale, alors française ;

l'église Art déco de Saint-Martin symbolise bien le renouveau de l'art sacré dans les années 1920 ; le fort de Malmaison, construit en 1877, et à vocation défensive.

Plus d'une trentaine de randonnées sont aussi réalisables sur le Chemin des Dames, ou aux alentours, ce qui est une bonne façon de se familiariser avec ces lieux chargés en histoire.

Enfin, il ne faut pas manquer de visiter la caverne du dragon, mêlant galeries souterraines et scénographie contemporaine, qui, à travers une série d'images d'archives et vidéos, plonge le visiteur dans la vie quotidienne des soldats, les fameux poilus.

Craonne

MARCHE DU SOUVENIR

Mettez-vous dans la peau d'un soldat, et revivez, grandeur nature, l'offensive de l'armée française du 16 avril 1917 menée en Picardie. Mais cette fois-ci, sans les armes.

Le but étant de rendre hommage au près de 30 000 hommes qui laissèrent leur vie dans la bataille.

Chaque année, le 16 avril, la marche du souvenir débute à 5h15 du matin à Craonne.

Munissez-vous d'une lampe de poche. Un exercice de mémoire unique.

LE VIEUX CRAONNE

Quelques kilomètres après la sortie du village, un panneau indique “Vieux Craonne”, là il n’y a rien, des vertes prairies, des bosquets…

le vieux Craonne a été complètement rasé pendant la Première Guerre mondiale. Il fut reconstruit 500 mètres plus bas grâce aux financements de la Suède.

A l’emplacement de l’ancien village et au-dessus de nombreuses caves fut érigé un arboretum du souvenir qui compte cinquante-sept espèces telles que le tulipier de Virginie, le séquoia géant, des épicéas, des érables champêtres… Actuellement géré par l’Office National des Forêts - ONF -, l’arboretum est, d’une part, un lieu de mémoire et permet, d’autre part, aux amateurs de botanique de découvrir une flore remarquable.

C’est dans le cimetière du vieux Craonne que le célèbre écrivain Yves Gibeau a souhaité être inhumé


Les lieux incontournables à visiter sur le Chemin des Dames

Le Chemin des Dames, entre Laffaux et Corbeny est un parcours de 30 kilomètres environ. A l'occasion du Centenaire, la RD18 CD est marquée d'une ligne bleue pour rappeler les "bleuets", terme qui désignait dès 1916 les jeunes soldats arrivant au front dans leur uniforme bleu horizon. Tout au long de cette route de crête, bénéficiant d'un panorama exceptionnel, vous traversez des sites marqués par la Grande Guerre : vestiges de tranchées, monuments symboliques, chapelles, cimetières, villages détruits et disparus et reconstruits...

Nous vous proposons une liste de sites incontournables à découvrir à proximité immédiate de la RD18 - Chemin des Dames ou à quelques kilomètres de ce front particulièrement disputé.

Les principaux sites

env 90 Km


Berry au Bec

Nécropole Nationale

Berry au Bec

La Cote 108

«On voit au premier coup d’oeil que cette colline est étrange. Des interventions humaines lui ont enlevé sa forme primitive et, sur sa surface dévastée et mise à nu par le fer, il ne reste même pas un brin d’herbe desséché. Pour rompre l’affreuse monotonie du labourage infernal auquel elle a été soumise, apparaissent seulement la couleur fanée d’une étoffe qui a été un sac de sable ou les crevasses jaunâtres produites par l’éclatement des obus explosifs».

Général Élie de RIOLS de FONCLARE, La Cote 108 près de Berry-au-Bac et la guerre des mines, 1915

Aguilcourt

Monument aux soldats Russes

Berry au Bec

Aire CCP

1 - Le calvaire du Cholera

Au rond point entre la D925 et la D1044,  02190 BERRY-AU-BAC

Coordonnées GPS : 49° 24' 45.344" N  3° 53' 11.134" E

Ce calvaire situé face au monument des Chars d’Assaut de Berry-au-Bac est implanté à l’emplacement de la ferme du Choléra d’où est partie la première attaque de chars français. Il rend hommage aux combattants de cette bataille ainsi qu’à l’ensemble des combattants tombés au Chemin des Dames.

« Ossements qu'animait un fier souffle naguère membres épars débris sans nom humain chair pêle-mêle sacré d'un vaste reliquaire Dieu vous reconnaîtra poussière de héros ».

"Dieu, Patrie, ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie ont droit qu'à leur tombeau, la foule vienne et prie, mon Jésus miséricorde ".  "Pour Dieu, tous sont vivants ".

Une autre plaque rend hommage à Raymond MOTTE, caporal au 43ème Régiment d’Infanterie.

2 - Stèle en souvenir du poète Guillaume Apollinaire

RD 89 02160 LA VILLE-AUX-BOIS-LES-PONTAVERT

Coordonnées GPS : 49°25'26.3"N /  3°50'53.6"E

A 200 mètres environ de la sortie de La Ville-aux-Bois-lès-Pontavert en direction de Pontavert, au bord de la route départementale 89, se dresse une stèle de granit signalée depuis la RD 1044 de Reims à Laon. Le 24 mars 1990, l’écrivain Yves Gibeau (1916-1994) avait convié ses amis, “non pas à une inauguration, mais à un pèlerinage” à la stèle qu’il venait d’ériger en hommage au poète. Il choisit d'y graver une phrase tirée du poème « Rêverie » qu'Apollinaire écrivit dans une lettre à Lou en 1915 :

 

« Dis l'as tu vu Guy au galop

Du temps qu'il était militaire

Dis l'as-tu vu Guy au galop

Du temps qu'il était artiflot

A la guerre ».

La stèle fût élevée non loin de l'endroit où il reçut sa blessure, assortie de cette dédicace : "En ce lieudit / Le Bois des Buttes / Le 17 mars 1916 fut blessé / Guillaume / APOLLINAIRE / 1880-1918".Né le 26 août 1880 à Rome d'une mère polonaise et d'un père inconnu, Guillaume Kostrowitzky n'a pas la nationalité française quand il veut s'engager en août 1914, De ce fait, sa demande n'est acceptée qu'en novembre, ce qui lance la procédure de naturalisation.

En mars 1916, le poète écrivain, désormais connu sous le nom de Guillaume Apollinaire, se bat au pied du Chemin des Dames, au Bois des Buttes. Dans son carnet de notes, il écrit le 14 mars : « Arrivée dans les tranchée sans abri du bois des Buttes au Nord de Pontavet. » Sa guerre de tranchée ne sera que de courte durée. Un éclat d'obus le frappe en pleine tête le 17 mars. Apollinaire écrit : « Je lisais à découvert au centre de ma section, je lisais le Mercure de France, à 4 heures un 150 éclate à 20 mètres, un éclat perce le casque et troue le crâne. » Il ne voit un médecin que 2 heures plus tard. Les moyens sont rares et l'intervention trop lourde pour être pratiquée dans ces conditions. « On m'endort pour fouiller, l'éclat à enfoncer la boîte crânienne et y est restée, on l'y laisse. » A pollinaire n'est transféré que le 29 mars à l'hôpital du Val-de-Grâce où les chirurgiens procèdent à une trépanation dont il ne se remettra jamais tout à fait.

Guillaume Apollinaire s'éteint le 9 novembre 1918, deux jours avant l'armistice, emporté par la grippe espagnole. Il est reconnu « mort pour la France des suites de ses blessures ».

PLATEAU DE CALIFORNIE

Chemin des Dames, D18 CD 

Étape d’un circuit de promenade dans la forêt de Vauclair, le plateau de Californie offre un panorama sur le site de l’offensive Nivelle du 16 avril 1917 et une vue sur les trois départements de l’Aisne, des Ardennes et de la Marne.

Sur ce plateau dit “de Californie”, les combats furent terribles : en deux semaines on compta cent quarante-sept mille tués et plus de cent mille blessés sur le chemin des Dames !

La stèle d’Haïm Kern inaugurée en 1998 a été érigée en mémoire de tous les anonymes tombés pendant la guerre de 1914-1918.

Le visiteur peut remonter le cours de l’Histoire en suivant le tracé qui longe quelques tranchées encore visibles, éclairées par des bornes signalétiques.

C’est sur ce plateau que Guillaume Apollinaire fut grièvement blessé par un éclat d’obus, en 1916.

3 - La tour-observatoire de Craonne

Plateau de Californie

[Accessible par un sentier piéton] 02160 Craonne

Coordonnées GPS : 49° 26' 50,790" N / 3° 47' 16,681" E

le 16 avril 2013,  la tour-observatoire domine le plateau de Californie, haut lieu stratégique de la guerre sur le Chemin des Dames. D'une hauteur de 20 mètres librement accessible, elle permet une approche historique des paysages et rappelle l'importance des points hauts durant la guerre. Elle donne également aux visiteurs qui en font l'ascension un point de vue incomparable sur le village de Craonne en contrebas, mais également sur le Chemin des Dames et la plaine de Champagne...

Equipée en son sommet d’un phare de couleur bleue, mis en service la nuit, la tour observatoire constitue un signal de mémoire dans le paysage. Permettant le jour d’embrasser du regard la plaine de Reims, elle est, dans un mouvement inverse, visible la nuit depuis cette plaine. 

 

Mikado de bois de 20 mètres

La structure de la tour est un mikado de bois modulable dans l’espace dont l'organisation a été choisie en fonction de la configuration du terrain et des orientations des points de vue. Les dimensions des marches et des main-courante facilitent son ascension, et brise la sensation de vertige qui pourrait en résulter.

Pour cet équipement implanté parmi les arbres, le bois s’est imposé. Des matériaux renouvelables ont été sélectionnés : pin lamellé collé en longues béquilles, poteaux poutres moisés, mélèze pour les marches et bois exotiques (Massaranduba, Cumaru, Ipé,  Doussié...) pour les paliers et garde-corps. Ces essences issues de Guyane française sont labellisées, leur exploitation est contrôlée.

Le dispositif d’assemblage des éléments de structure allie résistance mécanique, légèreté structurale et discrétion du système de fixation. Il assure une grande pérennité des ouvrages, les organes de liaison étant à l’abri des intempéries. 

4 - Le Monument de Napoléon

RD18 - Chemin des Dames 02160 BOUCONVILLE-VAUCLAIR

Coordonnées GPS : 49°26'24.0" / N 3°45'53.0"E

Cette statue de pierre de Napoléon 1er, sculpté par Georges THUROTTE, commémore la victoire des armées françaises à Craonne contre les armées russes et prussiennes du général Blücher le 7 mars 1814, et qui fit 12000 morts (7000 Français et 5000 Russes, dont les fosses communes furent dispersées lors des combats de la Première Guerre mondiale).

Placée en hauteur sur un tertre et construite sur  l'ancien emplacement du Moulin de Vauclerc qui servit d'observatoire à l'empereur, la statue en pierre calcaire représente l'Empereur scrutant l'horizon, dans une position digne.

Une table émaillée présente le plan de la bataille de Craonne.

 

Erigé par le Comité Départemental du Tourisme et l'Union Départemental des Offices et Syndicats d'Initiatives de l'Aisne, l´édifice fut inauguré le 30 juin 1974 par Michel Poniatowski, alors ministre de l'Etat et de l'Intérieur.

5 - Le Monument des Basques

En bordure de la D18,  entre Craonnelle et Oulches-La Vallée Foulon 02160 CRAONNELLE

Coordonnées GPS : 49° 25' 48.405" N / 3° 45' 35.367" E

Ce monument érigé à la mémoire des combattants de la 36ème Division d’Infanterie se situe à proximité de la Ferme d’Hurtebise en direction de Craonnelle.

Inauguré le 30 septembre 1928, ce monument se singularise par l'absence de référence guerrière. Au premier plan, un paysan basque (et non un poilu) en costume traditionnel coiffé d’un béret et tourné vers le « pays », tournant le dos au champ de bataille. Pour rappeler que derrière chaque soldat sacrifié, il y avait, avant tout, un homme.

 

L´obélisque, entièrement composée en pierre de Souppes (à proximité de Melun) et haut de 14 mètres, est orné de couronnes de lauriers renfermant le nom des départements engagés (Hautes Pyrénées, Landes, Basses Pyrénées) :

 

Le monogramme de la 36e Division d´Infanterie occupe les faces latérales.  Un casque militaire, sur la face nord surmonte la liste des batailles auxquelles a participé la 36e D. I., les noms des généraux ainsi que la date d'inauguration de l'édifice : « A la gloire de la 36e Division d´Inf. / A toutes les batailles de la guerre de 14-18 / Charleroi - Guise / Marne - Craonne / Août 1914 - Avril 1916 / Verdun - Argonne / Somme 1916 / Craonne - Alsace / Champagne - 1917 / Montdidier - Courcelles / Chemin des Dames / Laonnois - 1918 / En mémoire des combats / qu´elle livra sur ce plateau / Craonne - Vauclerc / Hurtebise - (septembre 1914) / Les Creutes (25 janvier 1915) : Craonne - Californie / Mai - juin 1917 / Ce monument / élevé par souscription publique sur / l´initiative des Anciens Combattants / de la 36e Division / Inauguré / le 30 septembre 1928 / sous la présidence du / Général Mittelhauser ». « La 63e DI fut commandée par / Général Jouanic 1914 ; Général Paquette 1916-1917 / Général Bertin 1914 ; Général Mittelhauser 1918 / Général Lestoquois 1915 ».

Le monument d'une région

Le projet voit le jour en mai 1926 grâce aux souscriptions publiques, aux subventions versées par les conseils généraux des Landes, des Basses et Hautes Pyrénées, par les communes basques (Mont-de-Marsan, Pau, Tarbes, Bayonne, Biarritz, Dax). Les quêtes organisées dans les kermesses du sud-ouest permirent de compléter cet apport financier, l´argent étant rassemblé par l'Association des Anciens Combattants de la 36e Division d'Infanterie. La création de l'édifice fit donc l'objet d'un investissement de toute une région. Un concours fut lancé auprès des anciens combattants artisans, remporté par l'architecte Mathieu Forest et le sculpteur Claude Grange.

6 - Hurtebise : la ferme, ses batailles

Lieu

RD18 - Chemin des Dames 02160 BOUCONVILLE-VAUCLAIR

Coordonnées GPS : 49°26'28.4"N / 3°44'17.7"E

À l’extrémité Est du plateau du Chemin des Dames, la ferme connue grâce à Napoléon lors de la bataille de Craonne, est un lieu emblématique du Chemin des Dames. Sur ce même lieu s’enchâssent la mémoire  de la Grande Guerre et celle de la bataille de Craonne livrée 100 ans plus tôt par les jeunes recrues portant le nom de l’impératrice Marie Louise.

Un isthme disputé

En 1914, la ferme d’Hurtebise est un lieu stratégique très disputé, celle-ci  permet d’obtenir des vues essentielles sur les vallées de l’Ailette et de l’Aisne. Dès le début de la Guerre, le lieu connait de violents affrontements notamment lors des 6 jours de septembre (13 au 18) durant  lesquels les Zouaves (qui avaient repris la ferme), et le 12e Régiment d’Infanterie résistent aux assauts successifs de l’armée allemande.

 

Lors de ces 6 jours, les propriétaires de la ferme d’Hurtebise, la famille Adam, se réfugient dans la cave refusant de quitter leur ferme. Ils seront rejoints progressivement par les blessés français, tandis que les bâtiments et le bétail sont sous le feu ennemi. Face au danger persistant, les douze occupants de la cave seront évacués vers La vallée Foulon, à quelques centaines de mètres de là.

L’armée allemande  prendra possession d’ « Heurtebise » (Hurtebise) le 22 septembre 1914 lors d’un assaut contre  le 49e Régiment d’Infanterie. Le 49e Ri perdra 304 hommes (81 tués). Entre la fin septembre 1914 et le début de l’année 1915, les assauts des troupes françaises seront incessants vers ce haut lieux stratégique sans réussir à reprendre la Ferme.

Le 25 janvier 1915, l’armée allemande confortera sa position dominante lors de la bataille de la Creute repoussant   les troupes françaises vers la vallée de l’Aisne en contrebas du Plateau de Californie. Ces combats seront particulièrement meurtriers , plus de 2 000 tués (au moins 850 Allemands, 1 000 à 1 500 Français, en comptant les blessés qui n’ont pas survécu à leurs blessures). D’après certaines sources allemandes, on compterait également 1 100 prisonniers français. 

À cette date, la ferme n’est plus qu’un gisement de ruines traversé par les réseaux de tranchées. Après des mois de bombardements, et surtout ceux qui préparent l’offensive Nivelle au printemps 1917, il n’en reste presque rien. La ferme d’Hurtebise retrouvera un rôle stratégique lors des offensives de 1917 et notamment celle lancée par le général Nivelle le 16 avril 1917. La ferme passera d’un camp à l’autre, les armées n’arrivant jamais à stabiliser leur position sur ce terrain très convoité. Le calme  ne reviendra que le 2 novembre avant d’être à nouveau l’enjeu de l’offensive éclair allemande en mai 1918.

La ferme d’Hurtebise sera reconstruite « à l’identique » après la guerre, mais sa position stratégique sera de nouveau mise à l’épreuve lors des combats le 20 mai 1940 lors de la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd'hui

On découvre, à proximité de la ferme reconstruite, le Monument des "Marie-Louise" représentant un soldat de la Garde impériale commémorant les jeunes recrues qui ont combattu lors de la bataille de Craonne en 1814 et un poilu commémorant les soldats tombés sur le secteur d’Hurtebise lors de la Grande Guerre cent ans plus tard . Ce monument inauguré le 30 octobre 1927 fût installé à proximité de l’ancien monument complétement détruit lors de la Première Guerre mondiale installé à l’occasion du Centenaire de la bataille de 1814 sur l’isthme d’Hurtebise qui servait de point de repère  lors des combats de 14.

7 - "Constellation de la Douleur",

hommage aux tirailleurs sénégalais

Lieu

La Caverne du Dragon, Musée du Chemin des Dames

Chemin des Dames - RD 18 CD 02160 OULCHES-LA-VALLÉE-FOULON

Coordonnées GPS : 49°26'30.1" / N 3°43'51.4"E

à proximité de la Caverne du Dragon, sur l'une des pentes du Chemin des Dames où sont tombés au cours de l'année 1917 des centaines de soldats africains des bataillons de tirailleurs "sénégalais".

Le 16 avril 1917, la 10ème Division d’infanterie coloniale (général Marchand) a attaqué dans le secteur. Le 33ème régiment d’infanterie, les 6ème, 43ème et 48ème bataillons de tirailleurs sénégalais atteignent et dépassent la Caverne du Dragon.

 

Ils occupent le plateau dans des conditions difficiles, sous un violent bombardement allemand. La division est relevée le 20 avril, après avoir terriblement souffert du mauvais temps (froid, boue, humidité).

Intitulée "Constellation de la Douleur", cette sculpture commandée par le Département de l'Aisne - dans le cadre des commémorations du 90e Anniversaire des batailles du Chemin des Dames - est l'oeuvre de Christian Lapie. Elle se compose de neuf statues de bois calciné dressées. Une des statues est dressée au fond d’une tranchée.

Sculpteur rémois, Christian Lapie travaille sur des troncs de bois brut et calcinés. A travers ces silhouettes vaguement humaines, il cherche à « interroger et déstabiliser » le spectateur. Parmi ses œuvres, on peut citer « Fort 61 » (2000), installée au Japon, « Les secrets d’un temps immense » (2010), à Varsovie (Pologne).

Cette sculpture a été inaugurée le 22 septembre 2007 en présence d'Yves Daudigny, Président du Département  de l'Aisne (2001-2015), Stéphane Fratacci, Préfet de l'Aisne (2007-2009) et le colonel Niang Papa Momar, attaché militaire auprès de l'ambassade du Sénégal. Cette cérémonie a été ponctuée d'un hommage musical rendu par le saxophoniste Manu Dibango.

GROTTE DU DRAGON 

MUSÉE DU CHEMIN DES DAMES

Chemin des Dames 02160 Oulches-La-Vallée-Foulon

L'un des plus importants mémoriaux de la guerre 1914-1918 puisqu'il fut occupé par les Allemands pendant plus de deux ans !

L'un des plus importants mémoriaux de la guerre 1914-1918... Le 25 et le 26 janvier 1915, les Allemands lancent une offensive et s’emparent de la grotte du Dragon, l’une des positions françaises les plus importantes.

Ils y aménagent une caserne souterraine avec des postes de tir, un hôpital et des dortoirs où ils se maintiendront pendant plus de deux ans. Réaménagée en musée, la Drachenhöle ouvre ses entrailles aux visiteurs.

Découvrez les conditions de vie et d’hygiène quotidienne.

 

Départ des visites guidées de la Caverne du Dragon :

Pour des raisons de sécurité, la Caverne du Dragon se visite uniquement accompagné d'un guide. Durée : 1h15

En haute saison : du 1er avril au 14 novembre inclus, pour tout public.

- tous les jours, de 10h à 18h (dernier départ à 16h30)

Temps d'attente entre chaque départ environ 30/45 mn

Tout public :  les samedis et dimanches à 11h - 14h et 15h30


Maizy

Aire CCP

8 - Cerny-en-Laonnois : la Chapelle-Mémorial

et les cimetières français et allemand

Lieu

RD18 - Chemin des Dames 02860 CERNY-EN-LAONNOIS

Coordonnées GPS : 49°26'34.7"N / 3°40'01.9"E

Au centre du Chemin des Dames, le village reconstruit de Cerny-en-Laonnois est un pôle mémoriel de premier plan : au cimetière français répond un immense cimetière allemand, deux ossuaires ainsi qu’une chapelle-mémorial et un monument britannique. C’est ici que les autorités militaires et politiques se rendront le plus souvent en visite au Chemin des Dames après la guerre. Site totalement reconstruit, il apparaît modeste au regard des nombreux événements qui en firent l’un des points les plus disputés de la Grande Guerre de 1914 à 1918. La chapelle-mémorial érigée en 1951 et dédiée à la réconciliation, fait partie d’un ensemble qui compte depuis 1960 une lanterne des morts, devant servir à éclairer d’une lumière bleue le «champ des morts».

 

Le cimetière français de Cerny-en-Laonnois se trouve le long du Chemin des Dames, face à la chapelle-mémorial. Dans cette nécropole nationale, qui reçut en 1919 et 1925 les corps des combattants des plateaux de Vauclerc, Vendresse, Troyon, Beaulne et Braye-en-Laonnois, 5150 combattants français reposent sous des carrés fleuris, dont 2386 dans un ossuaire. Le cimetière compte de nombreuses tombes de tirailleurs africains et malgaches tombés lors de l’offensive Nivelle, ainsi que celles de 54 soldats russes prisonniers.  Le cimetière allemand de Cerny-en-Laonnois est légèrement en retrait derrière le cimetière français. Il est édifié à partir de 1919 en application de l’article 225 du traité de Versailles, par regroupement de cimetières et de tombes individuelles isolées. Il comptait dans un premier temps 5125 tombes, avant d’être agrandi dans les années 1924-25. Aujourd’hui ce cimetière compte 7526 morts, dont près de 4000 en ossuaire. Il est rénové en 1972 (installation de croix en pierre).

La Chapelle-Mémorial du Chemin des Dames et la lanterne au mort sont situées sur une petite esplanade, la chapelle de plan allongé est un édifice moderne en pierre de taille. Le mur de façade est ajouré de trois arcades cintrées formant péristyle. Enserré entre deux murs pignons débordants, le toit à longs pans, coiffé d'un petit clocher, est couvert en tuiles. La nef est percée de trois baies cintrées pourvues de verres cathédrales losangés jaunes, verts et violets. La pierre de taille laissée à nu constitue le matériau privilégié de l'intérieur de l'édifice. L'arc triomphal en tiers point ouvre sur le chœur à cinq pans. Le plafond trapézoïdal est constitué de lattis de bois enduit de plâtre. Plusieurs plaques commémoratives sont apposées sur les parois intérieures de la chapelle. La lanterne des morts est matérialisée par un mât en ciment brut, couronné de trois tubes lumineux qui éclairent le Chemin des Dames. Elle fait partie du projet original de création d’une chaîne de lumière éclairant la ligne de front de la mer du Nord au territoire de Belfort. Elle répond à la tour Lanterne de Notre-Dame de Lorette et à celle de l’ossuaire de Douaumont. Le projet, initié après la Grande Guerre, ne fut construit qu’après la seconde Guerre Mondiale. Au pied de la lanterne des morts, une stèle est élevée en honneur de la 38e division d'infanterie.

Histoire du site

A partir de septembre 1914, Cerny est très proche de la ligne de front, il reste du côté alle­mand jusque mai 1917 où il se retrouve au cœur des combats pour la reprise du Chemin des Dames. Entièrement détruit, il fut alors déplacé à un kilomètre au sud-ouest par décision préfectorale établie selon le projet d'aménagement émis le 8 juillet 1924. La commune fut reconstruite de manière plus modeste, l´ensemble des habitants n'étant pas revenu au village. En 1920, Cerny-en-Laonnois était adopté par le Puy-de-Dôme dans le cadre de l'adoption des communes dévastées par les régions non sinistrées.

Histoire de la chapelle-mémorial du Chemin des Dames

La volonté d´ériger une lanterne des morts sur le Chemin des Dames semble avoir été émise par Blondel, architecte à Bourg-et-Comin, en 1933.  Mais ce n’est qu’en 1949, au moment où fut créé le comité du mémorial du Chemin des Dames par l'abbé Herlem et l’Union Nationale des Combattants de l'Aisne dont le but était de "favoriser la réconciliation des peuples par le souvenir de leurs fils morts en s'opposant sur ce champ de bataille" qu’un nouveau projet fut soumis. Une souscription publique et des dons en nature (la cloche et le terrain) permirent la construction de l´édifice actuel ainsi que celle de la lanterne des morts, visible depuis les cathédrales de Laon, Soissons et Reims. L´édification de ce complexe mémorial atteste la reconnaissance tardive du rôle historique du Chemin des Dames dans la Première Guerre mondiale. Considérée comme un échec, longtemps passée sous silence, l'offensive Nivelle d’avril 1917 occulta le souvenir, c´est pourquoi le Chemin des Dames ne bénéficia pendant longtemps d'aucune reconnaissance, témoignant ainsi en partie de la lenteur des projets de commémoration. Cerny-en-Laonnois occupe donc aujourd´hui une place majeure dans le circuit de mémoire du Chemin des Dames. Le site symbolise l'ensemble des sacrifices accomplis par les soldats de la Première Guerre mondiale dans l'Aisne. Les troupes coloniales sont ici honorées pour la première fois. En 2013, après avoir été frappée par la foudre, la chapelle a pu être entièrement rénovée.

Braye-en-Laonnois

CARRIÈRE DE FROIDMONT

18-20, rue Marquette de Signy 02000 Braye-En-Laonnois

La carrière de Froidmont est un concentré souterrain d’histoire, du Moyen Age à nos jours.

Exploitée d’abord par des carriers, elle a servi de refuge aux soldats allemands, français et américains lors de la Première Guerre mondiale, en raison de sa proximité avec le Chemin des Dames, qui fut le lieu de terribles combats à partir d’avril 1917.

Les parois de la carrière sont d’ailleurs ornées d’inscriptions, venant aussi bien des carriers que des soldats, témoins des longs jours passés ici.

Classée Momunent historique depuis 1998, la creute, autre nom des carrières de pierres, est même devenue un lieu plus connu par les Américains que les Français.

Les haut gradés de l’armée américaine en visite dans la région viennent régulièrement y rendre hommage à leurs aînés.

Et c’est même un passage obligé pour tout nouveau titulaire du poste d’ambassadeur des Etats-Unis en France.

Visitable gratuitement sur demande auprès de M. Gilles Chauwin.

9 - Le Panorama de la Royère

Lieu

RD18 - Chemin des Dames 02000 FILAIN

Coordonnées GPS : 49°26'57.2"N  / 3°32'52.8"E

Le site de La Royère offre un panorama  sur la vallée de l’Ailette, Pargny-Filain, le Bois de la Bove où eurent lieu de violents combats au cours de la Première Guerre mondiale. Ce site rappelle l’offensive de La Malmaison d’octobre 1917 et l’engagement des troupes coloniales au Chemin des Dames.

Un aménagement en béton symbolise les tranchées dans lesquelles les poilus ont dû combattre, manger, dormir et pour beaucoup mourir lors de cette guerre. Toutefois, cet aménagement ne reproduit pas les conditions exactes : la boue, la vermine, la mort…

 

De nouveaux panneaux d’informations ont été installés face au panorama qui se déploie devant nous. À travers des textes et une iconographie riche et variée, les panneaux nous expliquent la transformation du paysage au cours du temps, les grandes offensives qui ont eu lieu sur ce terrain et notamment l’offensive du 16 avril 1917 et la bataille  de la Malmaison du 23 octobre au  2 novembre  1917. Grâce à la lecture de ce panorama, le visiteur pourra découvrir  l’histoire du Chemin des Dames, du bouleversement des terres à la reconstruction d’un nouveau paysage rural. Dans ce magnifique paysage, le visiteur pourra également apercevoir la chapelle Saint-Berthe construite au XIIe siècle, brulée en 1814, reconstruite en 1871, avant d’être à nouveau détruite lors de la dernière année de guerre et reconstruite en 1927.

 

10 - Le Calvaire dit « de l’Ange Gardien »,

porte d’entrée ouest de la route de la crête du Chemin des Dames.

Lieu

Au carrefour de la N2 et de la D18 entre Laon et Soissons en direction de Chavignon.

Coordonnées GPS : 49° 27' 31.877" N / 3° 29' 32.040" E   

lieu-dit la Croix, terre appartenant avant la guerre à la ferme Bousseuse. Dessinée par Jean Topin, originaire de Vorges et ancien élève de la villa Medicis à Rome, réalisée par Bardin, entrepreneur, cette croix monumentale fut édifiée le 14 septembre 1924 grâce à une souscription publique.

Lors de l'inauguration en 1924, aucun officiel n'était présent, affirmant la position fâcheuse du Chemin des Dames dans la mémoire collective. L'édifice, appelé également Calvaire de l'Ange Gardien, bénéficia d'une restauration en 1977 grâce aux démarches du Souvenir Français.   

Suite aux travaux récents de la Route Nationale 2 entre Soissons et Laon, le site se trouve depuis 2005 au centre d'un échangeur, puisque son état de dégradation ne permet pas un déplacement.

Placé à l'intersection de la Route Nationale 2 reliant Laon à Soissons et de la Route Départementale 18 marquant l'entrée du Chemin des Dames, le monument est composé d'une croix en ciment de quatorze mètres de haut et d'un Christ de style moderne de trois mètres. Il porte une plaque présentant le texte suivant : «calvaire / érigé le 14 septembre 1924 par / souscription nationale pour / perpétuer la mémoire de nos / vaillants soldats tombés au / Chemin des Dames et dans / les combats de la Malmaison». D'autres plaques commémoratives signalent l'action des 165e et 365e régiments d'infanterie et de personnages individuels : Claudius CHAMPROMIS et le Lieutenant René de WISMES. "Le 23 octobre 1917, le 4e régiment mixte zouaves et tirailleurs a eu l'honneur et la gloire de reprendre à l'ennemi le village de Chavignon".

11 - Le Jardin de Mémoire du Moulin de Laffaux

Lieu

Moulin de Laffaux 02880 LAFFAUX

Coordonnées GPS : 49°26'59.2"N / 3°26'15.0"E

Entre l'Aisne et l'Ailette, non loin de la route nationale n°2 (route Soisson-Laon), un champ de mémoriaux et de stèles, fait écho aux vers de Louis Aragon "Voyageur, souviens-toi du moulin de Laffaux".

En 1917 et 1918, le Moulin de Laffaux est régulièrement cité par les communiqués de guerre. Sa difficile reconquête en fait également un site emblématique de l’offensive française de 1917 au Chemin des Dames. Dans l’entre-deux-guerres, des associations d’anciens combattants investissent ce lieu en y élevant des monuments commémoratifs dont le plus célèbre demeure le monument national des Crapouillots, nom donné pendant la Grande Guerre aux artilleurs de tranchée.

 

En juin 1940, le site devient l’objet de terribles combats pour retarder l’avance de l’armée allemande, avant de devenir l’un des points forts du dispositif de protection du camp allemand de Margival, parsemé de bunkers.

En 1965 et 2007, le site est remanié à la suite de travaux sur la route Nationale 2. De nombreux monuments érigés dans les alentours sont alors rapportés au Moulin de Laffaux pour être sauvegardés, mais ils y sont entreposés sans réflexion particulière ni explication.

Dans le cadre de la construction d'une aire de repos par la Dréale de Picardie, les monuments et plaques présents sur l'aire du moulin de Laffaux devaient être conservés et mis en valeur et notamment le monument national des Crapouillots. Figurant parmi les plus impressionnantes traces de la mémoire des artilleurs de tranchée et rénové par le Souvenir Français avec l'aide de l'Etat, cet imposant monument de 193 tonnes et de 10 mètres de hauteur est désormais implanté dans un jardin de la mémoire avec d'autres stèles et monuments :

§  Monument des crapouillots

Mémorial imposant en forme d'obus, ce monument rend hommage aux 12 000 artilleurs de tranchée tombés de 1914 à 1918 sur les fronts de France et d'Orient. Le crapouillot est le nom donné au mortier de tranchée français en raison de la courbe en forme de saut de crapaud qu'effectuait le projectile.

§  Monument aux fusiliers marins, qui ont combattu au Moulin de Laffaux

§  Monument des sténographes, dédié à la mémoire des sténographes français et alliés morts pour la Patrie.

§  Monument au 4e cuirassiers, érigé pour témoigner de la vaillance des 4 e, 9 e et 11 e Cuirassiers.

§  Monument au général Estienne

Cette stèle, en hommage au général Estienne, le "père des Chars français", rappelle qu'au cours des combats des 5 et 6 mai 1917, au moulin de Laffaux, les premiers chars lourds, Schneider et Saint Chamond, ont été utilisés, soit 32 chars Schneider et 16 Saint-Chamond.

§  Monument au 9e régiment de cuirassiers à pied

Ce monument rappelle la mémoire du capitaine René de Chasteignier, Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre ; du lieutenant Michel Wagner, Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre ; du sous-lieutenant Jean-Luc de Carbuccia, Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre ; des officiers, sous-officiers et cavaliers du 9e Régiment de Cuirassiers à pied morts pour la France à l'assaut victorieux du moulin de Laffaux, le 5 mai 1917.

§  Mémorial Georges Damez

§  Mémorial Maurice Thiriez

§  Mémorial Frédéric Taillefert

§  Mémorial Henri Dupouy

Inauguré le 14 juin 2014, le jardin de mémoire du Moulin de Laffaux donne une dimension mémorielle à ce lieu et devient ainsi un point d'entrée incontournable du Chemin des Dames.

Un dispositif de médiation historique du site a été mis en place avec le concours du Conseil départemental de l’Aisne,

12 - Le fort de Condé

Lieu

Fort de Condé 02280 CHIVRES-VAL

Coordonnées GPS : 49°24'04.8"N / 3°27'14.5"E

03 23 54 40 00 - 03 23 54 40 04

https://www.fortdeconde.com/

Le Fort de Condé est un très bel exemple de l'architecture militaire de la fin du 19ème siècle. Non loin du Chemin des Dames, entre Laon et Soissons, ce monument historique appartient au système de défense imaginé par le Général Séré de Rivière après la défaite de 1870. Il s'inscrit dans la tradition de la fortification Française de Vauban à Maginot. En parti détruit pendant la 1ère Guerre mondiale, il était prévu pour abriter six cents hommes, leurs officiers, avec chevaux et munitions.

Construit en même temps que celui de La Malmaison et par les mêmes entrepreneurs (maisons Dollot et Fortier notamment), l'essentiel de sa construction est est achevé fin 1883. Le fort couvre 13 hectares et peut accueillir jusqu'à 650 hommes dont 20 officiers. Une infirmerie peut abriter 80 malades. L'écurie est prévue pour 12 chevaux ; des magasins à poudre et à munitions, une forge un atelier à bois et deux puits occupent les autres parties aménageables.

 

À l'instar du fort de La Malmaison, le fort de Condé devient inutile avec l'évolution de l'armement ; il est déclassé en 1912. Les Allemands prennent l'ouvrage sans combat le 1er septembre 1914. Peu après, le fort est plusieurs fois attaqué par les Français et les Anglais. L'ouvrage tombe le 15 septembre avant d'être repris à la suite d'une violente contre-attaque impériale. De violent combats se déroulent fin septembre ; les Allemands tiennent la place. Ils y installent un phare qui balaie la vallée de l'Aisne ainsi que des batteries d'artillerie.

Lorsque le 16 avril 1917 l'offensive du Chemin des Dames est lancée, les troupes de Von Kluck évacuent la position. En octobre 1917, les généraux Pershing et Franchet d'Esperey viennent observer le champ de bataille depuis le fort. Le 27 mai 1918, la contre-offensive germanique enfonce les lignes alliées. Le fort de Condé-sur-Aisne est bombardé et prit d'assaut le 28 mai 1918. En août 1918, les poilus français reprennent position dans le secteur de l'Aisne. Les Allemands le quittent le 7 août 1918 après avoir enlevé leurs pièces d'artillerie. L'ouvrage, ruiné en partie et rendu inutile, est désarmé après-guerre avant d'être abandonné en 1927.

Dans les années 1950, le fort accueille un centre de désobusage. En 1959 la commune de Chivres Val rachète la place à la commune de Condé-sur-Aisne afin de servir de carrière en pierre de taille pour les habitants de Chivres-Val et des environs. En 1979, le couple Potier créé l'association de sauvegarde et de mise en valeur du fort de Condé, des églises et des monuments en péril du sud-Picardie. Le fort commence alors à être rénové. Le 1er juillet 2003 l'effort commun fourni par la Communauté de Communes du Val de l'Aisne, qui a décelé le potentiel économique des lieux, a permit l'ouverture du fort de Condé-sur-Aisne en proposant des visites guidées du site ainsi que des événementiels.

Ouvert du mardi au dimanche du 15 avril au 15 novembre de 09h30 à 17h30 de juin à août : de 09h30 à 18h30

Avec le plan du fort qui vous sera remis à l’accueil, vous découvrez la forteresse à votre rythme. Les panneaux d’interprétation sont en français et anglais. Le circuit de visite passe par les salles où sont présentées des expositions. 

 Des visites guidées pour les visiteurs individuels sont proposées les dimanches à 15h en fonction de la programmation du fort.

Adultes à partir de 18 ans 6, 50 €

13 - Monument aux soldats russes

Lieu RD 662 02190 AGUILCOURT

Coordonnées GPS : 49°23'14.1"N / 3°56'54.9"E

Ce monument a été érigé en mémoire des soldats du corps expéditionnaire russe qui ont combattu sur le sol français aux côtés des Alliés pendant la Première Guerre mondiale.

Il est inauguré le 29 mai 2018 en présence de l'ambassadeur de Russie, Alexey Meshkov, des autorités françaises et russes, et de descendants de soldats. 

Cette stèle est l'aboutissement d'un projet né de la découverte du corps d'un soldat de la 3e brigade russe en décembre 2016 près du Mont Spin et de la célèbre Côte 108.

Situé au pied du Mont Spin (ou mont Espin), ce monument est installé sur un haut lieu de combat au début de la bataille de Chemin des Dames en 1917.

 

Le 19 avril 1917, les troupes russes se lancent à l'assaut des forces allemandes sur le mont Espin, faisant d'abord de nombreux prisonniers, avant d'être à leur tour dominées. Seuls quelques hommes rejoindront les tranchées de départ. Bilan : 2 069 tués ou blessé et plus de 450 disparus.

Réalisé par l'architecte russe Konstantine Fomine et il a été fabriqué en Russie à partir de bloc de granit de l'Oural. Cette stèle a bénéficié de l'aide de la fondation russe de Saint-André, de l'ambassade de la Fédération de Russie en France, du ministère français des Armées, de la préfecture de l'Aisne, du Conseil départemental de l'Aisne et de la commune d'Aguilcourt.

14 - Le calvaire du Cholera

Au rond point entre la D925 et la D1044,

02190 BERRY-AU-BAC

Coordonnées GPS :

49° 24' 45.344" N / 3° 53' 11.134" E

Ce calvaire situé face au monument des Chars d’Assaut de Berry-au-Bac est implanté à l’emplacement de la ferme du Choléra d’où est partie la première attaque de chars français. Il rend hommage aux combattants de cette bataille ainsi qu’à l’ensemble des combattants tombés au Chemin des Dames.

« Ossements qu'animait un fier souffle naguère membres épars débris sans nom humain chair pêle-mêle sacré d'un vaste reliquaire Dieu vous reconnaîtra poussière de héros ».

"Dieu, Patrie, ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie ont droit qu'à leur tombeau, la foule vienne et prie, mon Jésus miséricorde ".  "Pour Dieu, tous sont vivants ".

Une autre plaque rend hommage à Raymond MOTTE, caporal au 43ème Régiment d’Infanterie.

 

15 - Monument du Plateau de Californie :

La trace de l'oeuvre Haïm Kern

Lieu RD 18 Plateau de Californie 02160 Craonne

Coordonnées GPS : E 3° 46' 44.316"     N 49° 26' 42.541" 

L'oeuvre, commande de l'Etat, est inaugurée pour le 80e anniversaire de l'armistice. Sculpture originale en bronze, mesurant près de 4 mètres de haut, elle a été réalisée par l'artiste sculpteur Haïm Kern et a été inaugurée le 5 novembre 1998 par le Premier ministre, Lionel Jospin, accompagné de la ministre de la Culture et de la Communication, Catherine Trautmann, et de Jean-Claude Masseret, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants.

Cette œuvre intitulée « Ils n’ont pas choisi leur sépulture » se matérialisait par un maillage enserrant des visages de soldats, prisonniers de cette guerre et qui les a emportés dans la mort.

Le monument rendait hommage aux combattants tombés lors de ce conflit et dont leur corps n’a pas reçu de sépulture. Dressait sur le bord sud du plateau de Californie et dominant la vallée de Craonne, ce lieu d'implantation " sur le champ de bataille" et "ouvert sur l'horizon" souhaité par l'artiste était "propice au souvenir"

Six mois après son installation, le monument était vandalisé à coups de marteau et fortement abîmé. Restauré, il était à nouveau mis à mal pendant l'été 2006. Le 12 août 2014, la sculpture de bronze disparaîtra, volée pour la seule valeur marchande du métal dont il est fait.

Pour assurer sa sécurité et mettre un terme à la malédiction, la nouvelle version du monument est installée, depuis avril 2017, sur le site de la Caverne du Dragon avec un dispositif de sécurité.

La présence de cette première oeuvre est rappelée par un bloc de béton sur lequel est inséré une partie des restes de l'oeuvre dérobée.

 

16 - Le monument des Marie-Louise

RD18 - Chemin des Dames 02160 BOUCONVILLE-VAUCLAIR

Coordonnées GPS : 49°26'27.3"N / 3°44'16.4"E

Erigé en 1927 "à la vaillance de la jeunesse française", le monument évoque la mémoire des jeunes recrues de 1814 qui portaient le nom de l´Impératrice (Marie-Louise) en y associant celle des Bleuets de la Grande Guerre, jeunes soldats de la classe 17.

Le groupe en bronze, sculpté par Maxime Real del Sarte, représente un soldat de la garde impériale coiffé d'un shako ainsi qu' un poilu de 1914-1918 supportant tous deux une couronne de laurier en symbole de gloire.

Ce monument commémore donc à la fois la bataille livrée par Napoléon sur le plateau de Craonne en mars 1814 et les combats de la Grande Guerre, cent ans plus tard, au même endroit.


LA FORÊT DE VAUCLAIR

La forêt domaniale, gérée par l’ONF, regroupe sur plus de 1 000 hectares de nombreuses espèces de feuillus : des chênes (un d'entre eux été planté à l'époque de Louis XIV !), des hêtres, des frênes ainsi que des résineux tels le pin noir, le pin sylvestre, l’épicéa…

De nombreux chemins de randonnées invitent à découvrir la richesse de cette forêt qui se découvre aussi en visites guidées avec l’Office national des forêts (ONF) le dimanche.

L' ABBAYE DE VAUCLAIR

A l’est du lac de l’Ailette se trouve les ruines d’une mystérieuse abbaye.

Classée depuis 1911, l’abbaye de Vauclair est un vestige du passé qui se situe au centre du triangle mystique reliant les anciennes provinces de Picardie, Champagne et d’Ile-de-France.

L'abbaye de Vauclair fut fondée en 1134 par saint Bernard. 

Pour l'édification des constructions, les moines possèdent leurs propres carrières de pierre : celle de la Caverne du Dragon et celle de Chermizy.

La ferme d'Hurtebise, à quelques centaines de mètres plus au sud, est une dépendance de l'abbaye.

La Révolution française engendra la fermeture de l’abbaye et son abandon, ce qui entraîna une partie de son démantèlement. Elle est transformée en exploitation agricole après la vente comme bien national en 1791 et jusqu'à la guerre de 14-18.

Ébranlée et détruite lors de l’offensive de 1917 sur le Chemin des Dames, situé au sud du site. A partir des années 70, grâce à l’action du Père Anselme Dimier et du Père Courtois, 200 jeunes étudiants européens font renaître l’abbaye de ses cendres. 

Aujourd’hui, le site de l’abbaye de Vauclair comporte non seulement ses ruines sublimées mais aussi un vaste jardin de plantes médicinales.