Forteresse de Santiago da Barra 

Située au bord de la mer, la première fortification construite dans l’estuaire du Lima daterait sans doute du règne du roi Alphonse III (XIIIe siècle). Néanmoins, la date la plus ancienne remonterait plus certainement au XVe siècle, lorsque fut bâtie une forteresse qui aurait été achevée au cours du siècle suivant, sous le règne de Manuel Ier, comme le suggèrent certains éléments architecturaux manuélins, notamment la tour dénommée « Torre da Roqueta », qui fait partie du bastion sud-ouest de l’actuelle fortification.

À la fin du XVIe siècle, cette forteresse fit l’objet de travaux de rénovation successifs, après avoir été sous domination espagnole sous le règne de Philippe II (Philippe Ier de Portugal). L’actuelle forteresse au plan polygonal fut construite à partir d’un projet conçu par Filippo de Terzi, l’auteur de constructions militaires le plus célèbre de cette époque.

Sanctuaire de Senhora da Agonia

Un culte marial qui remonte au XVIIIe siècle.

La fête de Notre Dame de l'Agonie, sans doute le pèlerinage le plus connu de la région, est célébrée le week-end précédant le 15 août (fête de l'Assomption de la Vierge Marie), et comprend généralement des défilés ethnographiques, des processions dans les rues et sur le Lima, dans des petits bateaux décorés. Les rues de la ville parcourues par le cortège religieux qui transporte la statue de la Vierge sont décorées avec des tapis de fleurs.

Le culte dédié à Notre Dame de l'Agonie remonte au XVIIIe siècle. Il est associé à la dévotion des gens liés à la pêche, qui remerciaient et rendaient grâce à la Vierge, dans les moments difficiles pendant les tempêtes ou les naufrages.

À l’endroit de l’actuel sanctuaire, fut construite jadis, en 1674, une chapelle dédiée à Jésus du Saint-Sépulcre du Calvaire. Au début du XVIIIe siècle, elle était toutefois déjà vouée au culte marial, désignée en 1706 comme « Capela de Nossa Senhora da Soledade » ; puis dès 1744, elle adopta son nom actuel « Capela de Nossa Senhora da Agonia ». Dans la deuxième moitié de ce siècle, la chapelle d’origine fut agrandie, pour devenir l’église actuelle, qui fut bénie en 1759. Dès 1783, on y célébra la messe solennelle le 20 août, date qui devint un férié municipal et qui sera à l’origine du pèlerinage.

Au cours du XIXe siècle, cet édifice fit l’objet de plusieurs interventions et travaux d’agrandissement, avec également la construction de l’actuel escalier central. À l’intérieur, la nef présente un plan octogonal, avec le chœur à son extrémité. Les retables et la chaire sont ornés de boiseries sculptées typiques de Braga, appelées « talha gorda ». La tribune représente la scène du Calvaire, étant couronnée par la statue de Notre Dame de l’Agonie. Vous pouvez y admirer plusieurs peintures à l’huile représentant des évangélistes et des scènes de la Passion du Christ, réalisées par le peintre italien Pascoal Parente, ainsi qu’un orgue datant du XVIIIe siècle. L’ex-voto le plus ancien date de 1733.

Les annexes de l’église abritent l'aumônerie, située au-dessus de la sacristie, et la salle du Consistoire, où sont exposés différents portraits de bienfaiteurs. La tour située derrière l’église, bâtie en 1868, est restée détachée du corps du bâtiment pour ne pas gêner la circulation des pèlerins.

Les points forts du pèlerinage de Notre Dame de l’Agonie, qui attire beaucoup de visiteurs à Viana do Castelo, sont le défilé ethnographique, la parade des géants et des « grosses têtes » et, finalement, la fête des costumes traditionnels.

Igreja da Misericórdia

Le bâtiment « edifício da Misericórdia » et son église datent du XVIe siècle. 

Fondée en 1520, la confrérie de la Miséricorde a connu un tel essor qu’il fut décidé, au deuxième quart du XVIe siècle, de construire ladite « Casa das Varandas », littéralement « maison aux balcons ». Cette construction de 1589, conçue par João Lopes, le Jeune, est un spécimen unique de l’architecture civile, d’inspiration Renaissance et maniériste, avec des influences italiennes et flamandes.

Les travaux de rénovation de l’église commencèrent en 1716 et furent confiés à l’ingénieur militaire de Viana do Castelo, Manuel Pinto de Vilalobos. À l’intérieur, l’église présente une grande richesse de décoration qui reflète la tendance de l’époque, qu’il s’agisse des retables ornés de boiseries sculptées et dorées de style portugais, l'œuvre d’Ambrósio Coelho, ou du revêtement en azulejos réalisé par Policarpo de Oliveira Bernardes, ou encore des fresques de Manuel Gomes qui ornent les plafonds. C’est, sans aucun doute, un des meilleurs spécimens baroques du Portugal.

était masculin, appartenait à l'Ordre des Frères Mineurs et à la Province de Conceição.

Commencé en 1612 aux frais d'António Martins da Costa, il fut achevé et habité en 1625, étant le plus somptueux que la Réforme Capucha ait eu au Portugal.

Elle fonctionna comme salle capitulaire de la Province de Conceição en 1706. Expropriée en 1834, l'hôpital militaire y fut établi et le cimetière public dans la forêt.

Le 30 mai 1834, fut publié le décret qui détermina l'extinction des Ordres Religieux, d'abord masculin puis féminin. La même année, le règlement pour le transfert des biens de ces commandes au Trésor national a été formulé. En conséquence, les bureaux d'état civil monastiques ont également été nationalisés, car ils conservaient les titres de possession et la documentation nécessaire à l'administration desdits biens.

Ces transferts n'ont pas été, dans la plupart des cas, couronnés de succès, ce qui a entraîné des pertes irrémédiables, parfois totales, dans le remplissage de bon nombre de ces bureaux d'état civil. Les principales causes sont l'abandon auquel beaucoup ont voté ; inscriptions tardives ; les incendies; appropriation par les individus ; les pertes lors du transport et les dons abusifs.

En 1917, avec la création des Archives du district de Braga, tous les documents existant dans ces bureaux ont été transférés dans ses locaux du bâtiment Congregados. En 1936, un nouveau transfert a eu lieu, maintenant au palais de l'archevêque de D. José de Bragança, locaux actuels de ces archives, où ils ont été placés dans la soi-disant salle paroissiale.

En 1966, José Mattoso a réalisé un inventaire de la documentation relative aux monastères bénédictins et en 1983, il a été décidé de poursuivre ce travail, en inventoriant les fonds monastiques restants, qui a abouti à la publication, en 1985, de l'Inventário do Fundo Monástico Conventual, par le District des Archives de Braga.